la permanence des choix

Une fois que c’est fini

Pourquoi . Pourquoi c’était pas comme cela aurait du être. Pourquoi cela n’a t’il pas été mieux.

Pourquoi n’avons jamais eu de projet commun

Les projets, me disais-je ce matin, en partant enterrer mon père, les projets sont le sel de la vie

Si seulement on pouvait savoir à l’avance si le projet est bon, si les choix pour lesquels on opte vont nous mener vers des choses bien, et bonnes

Se pose t’on assez finalement la question de la permanence des choix. Nous choisissons, sans trop savoir pour quelles exactes raisons. Le temps, les occasions, les sensations, les intuitions, les déraisons. Nous faisons sans cesse des choix. Et puis ensuite, nous restons fidèles, non  pas aux raisons qui nous ont mené à ce choix, mais au choix lui même.   C’est la permanence des choix.

Et puis un beau jour vient, il n’y a plus le choix. Le temps a passé sa patte sévère et lourde sur des choix, dont on a finalement oublié jusqu’à la vraie raison. Alors c’est à ce moment, trop tard, lorsque quelqu’un a quitté le navire, ou que le désastre est arrivé, que se pose la vraie question de la raison des choix que l’on a retenus, des voies que l’on a empruntées, des routes que l’on a suivies, à côté des uns, loin des autres.

Ce jour la se repose, trop tard, la question de la raison du choix.

On avait forcément, quelque part, raison. Le seul regret est de se dire que peut être, finalement, un autre choix eut rendu la vie différente. Seulement, il faut au milieu des possibles regrets, garder à l’esprit que ce choix optionnel, celui qu’on n’a pas fait, c’est un rêve, qui occulte les composantes du temps et de son oeuvre.