on ne peut pas plaire à tout le monde …

enfant2.gifOn ne peut pas plaire à tout le monde …

Hélas pour moi, une éducation très sérieusement centrée sur la réussite, sur la notion de conformité aux attentes que l’on avait de moi, m’ont conduite dans la jeunesse à être une première de classe, puis à l’âge adulte, à une dépendance quasi-totale de l’assentiment des autres, mais aussi à une incapacité d’accepter  que l’on ne m’apprécie pas.

 

Assez habituée à fonctionner en mode réussite, je n’ai pas changé. Cela m’a donc conduit haut, et  je suis « chef » maintenant

 

Occupée de cette réussite, dans laquelle s’investit mon énergie, je ne me retourne guère et surement pas assez souvent, sur le chemin que je trace.

 

A  l’école, on observe un groupe de premiers, des moyens , et quelques dernie s. Il est question à ce moment, d’une intelligence plus ou moins développée, peut être, mais aussi et surtout du travail personnel que l’élève est prêt à investir. Le dernier regrette probablement d’être dernier, mais il sait aussi qu’il n’est pas la par hasard.  Envers le premier de sa classe, il a peut-être une envie, mais pas vraiment de jalousie.

 

Maintenant, vous retrouvez les mêmes à l’âge mur. Pratiquement tous ont poursuivi leur chemin selon les mêmes modalités. Mais ils sont tous capables, ils exercent donc dans les  mêmes professions. Certains parmi eux continuent à aller de l’avant, et à avancer soit plus vite, soit plus haut que d’autres. Et la, bing, ceux qui restent sur le chemin, eh bien, ils n’ont pas d’envie de faire plus, non ! , mais par contre , maintenant , ils extériorisent leur jalousie.  Sans conscience du chemin parcouru par celui qui réussit mieux, ils se sentent aussi aptes que lui ou qu’elle. Ce qui plombe leur acceptation.

 

Etant allée plus haut que les autres en terme de reconnaissance dans les fonctions de chef, et totalement inconsciente des aléas de la fonction, toujours aussi pétrie de naïveté , je me dois de faire avec ces gens la. Ceux qui sont maintenant jaloux. Et qui sont prêts évidemment aux pires crocs en jambe, aux plus véreuses bassesses, pour ne pas m’aider, voire pour me faire sombrer. 

 

Impossible désormais de faire sans.  Il me faut pourtant apprendre à passer outre. Pour la sérénité de mon esprit, pour la liberté de mes actions, je dois de toute urgence comprendre que l’on ne peut pas composer avec ce genre de personnages. Quoi que je fasse pour me concilier leurs bonnes grâces, ils sont  bien plus nuisibles que je ne l’imagine, et pour certains de ma connaissance, totalement  décidés à me clouer  au mur.  . Accepter que certains ne m’apprécient pas, voire me détestent, cesser de penser que mes efforts finiront par les transformer en alliés. .. apprendre à les ignorer, eux et leurs mauvaises actions, voila le prochain  challenge !  

13 commentaires sur “on ne peut pas plaire à tout le monde …

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  1. Incroyable comme ce texte résonne pour moi, je crois que j’aurais pu l’écrire ! Ca me rappelle un article que vous avez écrit il y a peu, qui s’appelait « bienveillance ». J’étais d’accord sur le fond mais incapable de mettre en pratique à cause de ces personnes que vous évoquez maintenant. Je ne peux plus faire preuve de bienveillance à leur égard, et je refuse même d’essayer. Pour vivre cette hostilité le moins mal possible, je m’efforce de les considérer comme des meubles…

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    1. En écrivant ce billet, j’avais à l’esprit qu’il était à la fois personnel et général. Ce résonnement, je l’espérais, je l’attendais. On va se tenir au courant de la manière d’arriver à ne pas être ébranlée par ceux qui nous veulent du mal. Les considérer comme des meubles, en pratique quotidienne, qu’est ce que j’aimerais y arriver mieux. Dommage je ne peux aller votre blog qui est un blog privé. Comment fait on une demande d’inscription ?

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  2. J’ai limité l’accès à mon blog pour qu’on ne le trouve pas par une recherche google, mais je n’ai aucune contre-indication à diffuser les codes d’accès. Identifiant = disams Mot de passe = 6161 Ca raconte uniquement l’aspect « aventure et émerveillement » du poste que j’occupe actuellement sur une île du bout du monde, et n’aborde pas les difficultés managériales, pourtant bien réelles, posées par une équipe très hétéroclite vivant confinée sur une île déserte !!

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  3. Et j’oubliais : parfois, je me force à penser « j’m’en fiche de ce qu’il pense, est-ce que je me soucie de l’opinion de la chaise posée là ? » Mais c’est vrai que ça ne marche pas tout le temps !!

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  4. C’est plus difficile parce qu’on vit en communauté, et donc on se retrouve en face des c..s dès le matin au petit déjeuner, jusqu’au dîner. D’un autre côté, contrairement à toi, ce côtoiement est limité dans le temps : quoiqu’il arrive, en septembre, on se sépare pour de bon ! Et on a d’autres satisfactions, celle par exemple de vivre une expérience unique et privilégiée, qui fait qu’on relativise… Pour en revenir à ce qui m’aide, c’est que depuis quelques temps ces personnes se sont isolées, et que j’ai maintenant la certitude d’avoir l’immense majorité derrière moi (mais ça n’était pas évident il y a quelques mois, où la majorité silencieuse semblait plutôt favorable à mes détracteurs). Et toi ? Ne penses-tu pas que tu as le soutien des plus estimables ? Que ce sont les nuisibles qui ont un problème ?

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    1. tout à fait d’accord avec toi. A un détail près: les nuisibles sont souvent les plus voyants, les plus bruyants, et ceux qui soutiennent préfèrent le faire en toute discrétion, pour ne pas prendre de risque Un autre détail, je trouve que les personnes inefficaces arrivent à fédérer pas mal de monde. En effet , souvent une majorité silencieuse se sent plus à l’abri derrière un inefficace que derrière une personne motivée, et qui risque de bousculer leur quotidien plan plan   Tiens je vais faire un texte la dessus, je pense.

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  5. Il est lamentable que les meilleurs soient la tete de turc des imbeciles….Il faudrait que leurs attaques ne vous atteignent pas , ne vous fassent pas souffrir….Vous fabriquer une carapace ..!Pas facile qd on est humain et donc sensible…. En ce qui concerne votre role de « chef » , que faites vous ? Vous distribuez le travail, vous controlez leur travail, ce sont tous des gastros , vous avez des jeunes étudiants ??? Quant aux jaloux mal intentionnés à votre égard, ils vous reprochent quoi? ……..D’etre trop rigide, trop perfectionniste, d’etre une femme « chef » ?? Vous devez me trouver curieuse peut etre, mais ça m’interesse…. En tout cas, félicitations pour votre parcours….Ce doit etre très gratifiant de réussir aussi bien…..;)

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    1. En fait de « cef », je suis médecin à la direction, donc je participe avec le directeur de l’établissement a l’organisation de l’entree, de la sortie des praticiens, et a l’encadrement de toutes les spécialités. Ainsi qu’a la mise en oeuvre de toutes les obligations légales dans tous les domaines de travail, que ce soit les visites, les urgences, les interventions chirurgicales. COmme je travaille dans le privé, il s’agit d’encadrer non pas des étudiants, mais des médecins seniors, qualifiés, installés en libéral au sein d’un établissement de santé, et qui doivent donc respecter de multiples obligations; Le reproche est de 2 ordres: me considérer comme un traitre de bosser avec la direction; et ne pas accepter les contraintes que je suis tenue de leur faire suivre Mais rassurez vous, bon nombre sont contents de me voir la.

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  6. Mis à part que contrairement à vous je n’ai pas fait d’études et que je suis une autodidacte pure et dure, j’ai moi aussi été formaté pour être la meilleure.. Quelle pression quand j’y pense. Et peut être aussi un manque de reconnaissance car il ne fallait surtout pas me dire que je faisais bien.. Pas si facile l’éducation des enfants quand même. Sourire Bien à vous Carole M

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  7. Je suis aussi très « en résonance » avec ce billet : éducation, poste de direction occupé et cette lutte permanente contre ce que provoque en moi la résistance de l’autre en face. Comme s’il m’était incompréhensible de ne pas être aimée de tout le monde. Ridicule, hein ? Même si je sais que je ne suis pas personnellement concernée par certaines réactions, qu’elles ne s’adressent pas à moi, mais à ce que je représente, qu’elles sont inhérentes à mes fonctions, même et même… J’en suis affectée. Avec la difficulté de concilier les impératifs du poste et ces élans intérieurs. Mais j’y travaille ! Et les choses bougent. A force de ne pas me voiler la face sur la douleur que j’ai, de ne pas l’écarter par orgueil, et bien ça change. Ils ont le droit, je me dis dès qu’une vague arrive. Et j’en suis convaincue, l’autre a le droit à ces choix, tant qu’il reste dans le respect de ma personne, de celle des autres et de ses engagements professionnels. C’est là où je garde ma vigilance, que ce soit pour moi ou pour mon équipe. grrr pour sansfaim.over-blog.com

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