maigrir et volonté

Hier soir, me voilà  partie  à la pêche aux blogs ! dans l’immensité de la blogosphère, je cherchais une alter-ego, le genre motivée à maigrir et incapable de faire la démarche.

J’ai trouvé ! ce blog là http://sansfaim.over-blog.com/

 

Sait on les raisons qui expliquent  cette impression assez instantanée, celle que l’on aurait pu écrire soi même les textes lus par le hasard du net.  Un effet de résonnance, et l’on s’arrête,  on lit, et on réalise  en un clin d’œil que l’on vient de croiser sur la toile un individu qui se pose les mêmes questions que soi.  On s’arrête alors… et si l’on trouvait là les réponses que l’on est incapable de trouver seul ?

 

Je cherchais la réponse à cette question : « Quel est mon vrai problème avec le poids ? »

Il n’y a pas une question, la dessous, mais plusieurs, qui se pressent soudain : pour maigrir, faut il avoir compris le problème  ? faut il avoir trouvé des réponses ?  mais des réponses à quoi, alors ? ou faut il seulement décider de se priver, et de subir des privations, sans avoir compris pourquoi on se les inflige et dans quel but ?

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En pratique, j’aimerais savoir quelle est l’unique, la seule, la bonne, la vraie question à me poser et à résoudre pour me décider à maigrir !

 

Décider seulement de manger 1000 calories par jour, ne me convient pas. D’abord parce que j’ai assez de connaissances médicales pour savoir le taux de reprise de poids après ce genre de régime.. et non seulement reprise de poids, mais de plus de poids qu’avant.

 

Décider de changer d’alimentation. Oui, mais comment changer ?. Je connais par cœur tous les conseils nutritionnels, et d’ailleurs j’en applique une large partie. Néanmoins, j’ai compris aussi depuis longtemps, qu’une espèce de vigie interne me conduit à ne jamais descendre suffisamment  le nombre de calories absorbées pour pouvoir maigrir. En moi est intégré une sorte de régulateur de non diminution calorique ! Quelle que soit l’attention que je porte à restreindre mon alimentation, se greffe systématiquement les calories de trop, les incontournables, celles qui font dans tous les cas  capoter la  tentative en cours de perdre du poids.

 

Il y a une peur, née de l’éducation (encore elle ! ), des ennuis de santé,  et de ma profession, qui progressivement m’a fait associer amaigrissement et maladie. Dès que je perds un kilo, je me sens rapidement aller vers l’agonie. De ce fait d’ailleurs, je réussis le prodige de ne pas faire de yoyo, le kilo perdu étant automatiquement réinséré dès son envol. Et même souvent compensé par un autre kilo en plus.

 

Je n’ai pas envie de me priver. Outre que je connais le taux d’échec des privations alimentaires, j’ai envie de manger, besoin de convivialité. Je réussis de moins en moins à résister à une proposition alimentaire. Je continue à penser pouvoir maigrir sans faire de régime, en tous cas, pouvoir y réussir  un jour. Ceci, tout en constatant que seules celles qui se privent, maigrissent. Ceci aussi, après avoir lu et absorbé avec intérêt les principes de Zermati et Apfeldorfer. Ils ont eu pour moi une grande vertu : je mange désormais de tout, ne me prive plus. Ils ont eu un effet secondaire assez consternant : cela m’a fait prendre 15 kilos en 4 ans.

 

Pour autant, je ne me décourage pas et commence tout le temps de nouvelles tentatives. Le découragement n’est pas dans la motivation à perdre du poids, car je n’ai pas encore renoncé. Par contre, le problème vient de l’absence de persévérance dans les tentatives de perte de poids selon les modalités escomptées, c’est-à-dire, sans avoir l’impression de faire un régime, mais en acceptant de se priver un peu tout de même.

 

La clé qui me manque se situerait donc non pas au niveau de la motivation (quoique…) mais plus encore au niveau de la persévérance de cette motivation. C’est la maintenance qui ne va pas, en fait ! L’option prise ne peut se faire sans un certain degré de restriction alimentaire, que je n’arrive pas à intégrer dans mon quotidien, en tous cas sur une durée supérieure à quelques jours.  Réussir de cette manière nécessite un challenge chaque jour renouvelé. J’ai beau me dire que je vais le faire, les tentations alimentaires me font céder bien trop facilement, toute la volonté que je sais mettre dans les autres activités de ma vie se voient bafouées en un chocolat, suivi d’un autre et d’encore d’autres.

 

Ne pas manger tant, être capable de ne pas prendre le plus qui empêche de maigrir, c’est une bataille de chaque instant contre soi-même,  qui impose d’aller de victoire en victoire. De petites victoires en petites victoires. Et c’est probablement le nœud du problème : les victoires sont petites, mais l’effort est grand, les victoires sont sur soi, personne ne les voit… j’y vais, j’y vais pas ?

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12 commentaires sur “maigrir et volonté

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    1. j’en pense du bien , j’ai été aux WW dans ma jeunesse, c’est une sorte de psychothérapie de groupe, mais actuellement je n’ai pas assez de temps, ce que je regrette.

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  1. Allez voir un site internet appelé le GROS (Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids). C’est très intéressant, et ils donnent des listes de praticiens qui utilisent leus méthode. Bon courage!

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  2. je ne sais pas si ça se réduit à une question, une réponse. Si c’est important de comprendre, mais je sens pour moi qu’un déclic manque. C’est abstrait « un déclic », ce n’est pas contrôlable, mais j’espère que la constance du blog permettra de dégager petit à petit ce qui encombre, pour que le « c’est ça » se produise. Je me dis que je l’ai expérimenté à certains moments de ma vie, alors pourquoi pas avec la nourriture ? même si tellement plus compliqué et chargé !

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  3. Je suis aussi incapable de faire un régime, la seule chose qui « marche » est de faire du sport le corps change, devient … régardable? Alors le reste suis, je mange autrement, je suis mieux… les kilos se sauvent Seule problème aujourd’hui: une Vasculite livédoïde, donc, plus de chaussures, plus de sport… Vive le sport!

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  4. Comprendre pourquoi l’on mange jusqu’à se faire grossir n’est malheureusement pas suffisant pour arriver à ne plus manger autant.. je suis encore incapable de comprendre pourquoi ce n’est pas aussi simple… La compréhension devrait poirtant bien être la clé mais ça ne l’est ps tjrs et c’est rageant.. Il m’a fallu aussi accepter qu’après des années de compulsions mon cerveau avait pris le pouvoir sur ma volnté, ma raison, mon courage t ma détermination à perdre du poids… C’est ce qui rend la chose encore plus compliquée quand on veut maigrir et réapprendre à se nourir.. Courage à vous Carole M

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  5. Si c’était moins compliqué, il y aurait moins d’obèses… (La Palice, d’accord !) Ta référence à la motivation me fait penser que je préfère en général parler de détermination que de motivation. Pour moi, la motivation, c’est ce qui va me retenir chaque instant de manger le carré de chocolat ou la cacahuète. Et ça, comme toi, ça dure maxi une semaine. La détermination, c’est Coco qui décide de se faire plaisir intelligemment. C’est positif (se faire une bonne salade) alors que la motivation est négative (ne pas manger de frites). Je crois que c’est ce qui m’a permis d’arrêter de fumer : l’objectif était d’être libre, d’avoir les cheveux et les vêtements qui sentent bon, et pas de se dire toute la journée « ne pas fumer ». Parce que ça, je ne pouvais pas. C’est aussi la détermination à augmenter les séries d’abdos et à réussir à faire des pompes qui me pousse chaque jour en salle de sport. Mais si ça n’était qu’une question de vocabulaire, on aurait sûrement trouvé la solution plus facilement !!

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  6.   Bonjour, Nous souhaiterions vous faire parvenir une invitation pour une séance de dégustation en pleine conscience, animée par le nutritionniste Jean-Philippe Zermati et le psychothérapeute Gérard Apfeldorfer. La soirée aura lieu le 7 juin ; il s’agit d’une avant-première organisée à l’occasion de l’ouverture d’un site internet. Vous serait-il possible de nous communiquer une adresse mail à laquelle nous vous pourrions vous envoyer l’invitation ?  Merci d’avance ! Cordialement, L’équipe Linecoaching contact@linecoaching.com

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  7. Bonjour,

    J’ai lu ton poste qui date d’il y’a 11 ans, et me voilà 11 ans plus tard avec la même problématique, les mêmes questionnements… Je sais bien que les régimes ne « servent à rien », car la privation ne fait en réalité qu’augmenter la prise de poids sur le long terme. Je l’ai lu, je l’ai vu… Mais puisque les régimes ne sont pas là solution, alors que faire ? Sommes-nous condamnées à rester avec une bouée autour des hanches, ou existe t’il un canot de sauvetage ?! 😅 Comme toi, ce n’est pas une question de volonté ou de motivation, je suis très motivée à perdre mes kilos en trop… Mais je n’arrive pas à faire perdurer cette motivation dans le temps, sûrement pour la raison que tu évoques : grand effort pour petite victoire… J’ai beau lire « il faut que ça rentre dans les habitudes » … C’est tellement facile à dire, la belle histoire… J’ai beau programmer ma séance de sport à heure fixe pour que ça rentre dans mes habitudes, la faire devant ma série préférée, pour avoir une dose de dopamine, en me disant « une fois que ce sera dans mes habitudes, ça sera plus facile », il y’a toujours un moment, au bout de 3 semaines/1 mois ou je me dis que puisque ma balance ne descend pas, après tout ma série dans le canapé, c’est quand-même plus sympatoche que sur le vélo ! On en reviens donc à cette fameuse « motivation qui ne perdure pas dans le temps »…

    Alors j’en reviens à ton texte, écrit de l’autre côté d’une faille spacio-temporelle de 11 ans 🤣 Depuis tout ce temps as-tu trouvé des réponses ? As-tu réussi à avancer sur ce chemin ?

    Merci, j’espère que tu es encore là et pourra me répondre 🙂 Bonne continuation

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