quand prennent-ils le temps d’alimenter leurs blogs et de twitter toute la journée?

Le commentaire de Dany, un de mes fidèles lecteurs, fait écho à un questionnement que je partage.

Voici ce qu’écrit Dany, en réponse à ma note précédente

En lisant certains blogs médicaux, je me pose une question ::QUAND PRENNENT ILS LE TEMPS de lire tout ce qu’ils lisent sur internet et les revues médicales ,et alimentent leur blog assez regulièrement, répondent parfois longuement aux commentaires de leurs confrères qui font de meme……Sans compter ceux qui « twittent » à longueur de journée comme le laisse supposer leur blog…..;)

  Sachant que les médecins sont surchargés de patients , de paperasses….;)

 

Pour ma part, Je partage avec ces remarques, notamment cela ne cesse de m’étonner de voir tout ceux qui envoient des twitt pendant leurs consult (ou pendant leurs audiences quand ils sont avocats..)  Plus que le temps, c’est la disponibilité de leur esprit vers la communication externe qui m’intrigue et me fascine. 

Pour ma part, malgré la vivacité d’esprit qui est inhérente au fait que je sois une femme, en consultation, si une remarque m’amuse ou m’étonne, j’ai en effet envie de la faire partager, mais pas de suite. En règle générale, je remets donc à plus tard l’idée de partager sur le Web, et finalement, plus tard, eh bien, j’ai oublié !.

 

Bien que ce blog soit ancien, je n’ai pas atteint la maturité d’un écrivain. Mon  inspiration et mon écriture n’entrent dans aucun cadre. J’attends l’inspiration pour rédiger un post. J’ai toujours rêvé de savoir m’organiser. Noter, au moment ou j’y pense, les thèmes qui m’inspirent pour les approfondir dans un moment de calme. En pratique, les idées de thèmes s’immiscent toujours dans mon esprit au moment le plus improbable pour les noter. Au volant, sous la douche, ou..aux toilettes ! Sur la plage, à la caisse du supermarché, en vélo… Si parfois j’arrive à tracer l’idée par écrit, je sais bien que j’oublierai aussitôt sur quel support, et le retrouverai par hasard un autre jour dans les mêmes circonstances.

 

Peut-être suis-je un dinosaure du blog médical ?  Un blog qui dérive au gré de mon inspiration, qui passe de la médecine à des pensées personnelles, sans fil conducteur, sans loi, mais avec foi… est-il vraiment à considérer avec sérieux?  Je vois nombre de mes confrères travailler la forme et le fond, professionnaliser leurs interventions sur leurs sites. Je suis pourtant lue, surement moins qu’eux, pour sur, mais ne place pas mon égo de rédacteur dans l’augmentation du nombre de lecteurs quotidiens. Bon d’accord, j’aime être lue, mais n’en fais pas un des moteurs de mes rédactions, ni de mes choix d’écriture. Seule l’inspiration me sert de guide, je ne me sens pas apte pour le moment à cadrage didactique ou journalistique.

 

A tel point que la question de poursuivre ou de stopper ce blog revient de manière récurrente. Car il y a une réponse que je n’ai pas: est-ce une bonne idée de tenir un blog dit médical, mais décousu, comme le mien ? 

 

10 commentaires sur “quand prennent-ils le temps d’alimenter leurs blogs et de twitter toute la journée?

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  1. je dis et j’écris « continuez ! »  j’aime  assez cette distance  par rapport à l’ego . c’est une question intéressante : pourquoi blogons nous (nous médecins) et comment trouvons nous le temps ? là je manque de temps pour donner une réponse longue : je crois que bp de blogs médicaux sont un genre de thérapie (disons un moyen d’échapper à un quotidien professionnel difficile ) et je pense que pour cette « thérapie » nous sommes prêts à sacrifier d’autres choses (sommeil, ballades à pied ) et la thérapie peut devenir adiction je n’ai pas internet à mon cabinet donc c’est mieux …

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    1. Tout à fait d’accord avec vous, zigmund, sur la dimension thérapie… quand on n’est pas capable d’aller parler à quelqu’un, autant parler aux inconnus. C’est le moteur de la création de ce blog, au début je ne m’étais pasi identifié comme médecin, d’ailleurs, mais j’ai vite craqué.

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  2. La question ne serait-elle pas plutôt : pour qui bloggez-vous ? Et de ce que je lis dans votre article et que J’ai Lu avant dans d’autres de vos articles, je dirais pour vous. Et ça me paraît suffisant pour justifier votre blog. Pour ma part j’apprécie vos écrits. Je n’ai aucun lien avec les professions médicales mais qu’importe ! Quant à un support pour noter vos idées, je vous suggère un petit cahier. Et en cas d’urgence aux toilettes, le PQ !

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  3. Le monde des blogueurs et twitteurs compulsifs est particulier. Ils ont un cerveau un peu différent de monsieur ou madame tout le monde, pas très loin du fameux TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité). Ils sont souvent impulsifs, postent ou twittent d’abord et réfléchissent après. C’est une caractéristique générale des innovateurs. Le silence et l’immobilisme les stressent, ils ont besoin de vibrer en permanence, de trouver de l’excitation dans leur quotidien. Ils ne supportent pas les contraintes, notamment hiérarchiques, et la totale liberté que leur offre leur blog est vitale pour eux. Bon bien sûr, c’est très réducteur et il y a tous les caractères chez les blogueurs, mais il me semble qu’il y a quand même une typologie de l’addictif/hyperactif/procrastinateur/blogueur/twitteur. Ce qui le caractérise est l’extraordinaire contraste entre l’énergie qu’il consacre à ces tâches interactives assez futiles,  et celle qu’il consacre (ou plutôt devrait consacrer) à ce qu’il devrait VRAIMENT faire et qui attend en pile, de-ci de-là…

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    1. Il y a toujours a tirer des enseignements de vos écrits, Dominique, et en un commentaire, je comprends que l’importance des taches annexes incontournables, mobilise une grande partie de mon énergie, alors que certains ne font que blogguer pendant ce temps.

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  4. Très bonne question! J’ai ouvert un blog à l’époque où j’étais remplaçant, puis jeune installé, en m’astreignant à l’alimenter régulièrement. Accessoirement, j’étais aussi célibataire à l’époque. Après 3 ans d’installation, les réunions pour l’hôpital, les réunions pour la maison médicale, les soirées de formation médicale, le temps que je passe à préparer des formations moi-même, il me reste déjà peu de temps pour mes loisirs (indispensables à la décompression), et à la vie de couple. Exit le blog. Quant à Twitter, ma fréquentation dépend directement de ma charge de travail. J’ai du mal à « perdre » régulièrement une minute sur une grosse journée à lire ce que les autres ont écrit, et je reste toujours aussi dubitatif sur l’intérêt véritable de mes commentaires auprès de mes 460 followers, dont 455 sombres inconnus.

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    1. J’ai en effet suivi tes débuts de bloggueur, mais je n’ai plus tellement le temps moi non plus d’aller me balader sur les écrits des autres. Pour twitter, même profil. Des gens me suivent, et je ne les connais pas. J’ai donc pris le parti de suivre ceux qui me suivent, ce qui fait une réciprocité. Les vrais charmes de Twitter m’échappent encore, je dois dire !

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