Les patients sont souvent plein de nostalgie parce que les médecins ne sont plus comme au bon vieux temps. Ne comptant pas leurs heures, à leur écoute, bienveillants, pas surchargés, pas pressés, pas le nez dans leur ordinateur …
Vous-même, peut-être aussi, regrettez cette époque , où on appelait son médecin et il passait dans la journée ou la soirée, même si sa journée de travail avait été rude et longue, il ne reportait pas au lendemain, il n’alléguait pas qu’il voulait voir sa famille. Le médecin était alors non pas médecin « traitant », mais « médecin de famille », un peu psychologue, beaucoup confident, voire substituant ou complétant la place du curé.
Vous-même, peut-être, faites-vous partie de ceux qui se plaignent : les médecins ne sont plus comme avant…
Donc, c’est bien cela ? vous aimeriez que les médecins du XXIè siècle se comportent encore comme les médecins d’autrefois ?
D’accord, mais en ce cas, il faut vous comporter comme les patients d’autrefois…
Je viens donc vous remettre en mémoire quelques 10 fondamentaux des patients d’antan. Après, c’est à vous de voir si vous êtes OK. Vous retrouvez les médecins d’autrefois, et en échange nous retrouvons les patients d’autrefois.
Les patients d’autrefois
- Ne demandaient pas d’information ni d’explication aux médecins. Ils écoutaient et acquiesçaient
- Ne discutaient pas son diagnostic. Le médecin d’autrefois était écouté comme un oracle
- Ne trouvaient pas que le médecin était trop cher. Le médecin ne faisait pas payer les pauvres. Mais les riches trouvaient normal de le payer et ne demandaient pas une ordonnance juste pour se faire rembourser un médicament, ils n’auraient pas osé déranger le médecin juste pour ça.
- Ne se plaignaient pas de l’attente dans la salle d’attente. Consultation libre, pas de rendez-vous, on venait, on attendait patiemment le temps qu’il fallait. C’est clair que si on attendait c’est que le médecin s’occupait de cas importants.
- N’allaient pas aux urgences pour un bobo ou parce qu’ils étaient pressés
- Ne demandaient pas à faire des prises de sang, scanner, IRM, et plein d’examens pour voir à l’intérieur. Le médecin d’autrefois prenait une chaise et s’installait auprès du patient, posait des questions, examinait le patient, se faisait une idée de son état de santé sans analyses ni examens complémentaires.
- Ne voulaient pas à tout prix aller chez le spécialiste
- Ne demandaient pas au médecin de remplir des certificats, des papiers, des attestations, des documents administratifs. S’il y en avait, ils s’excusaient du dérangement, et n’exigeaient pas que ce soit fait dans la journée, sachant que le médecin avait mieux à faire.
- N’attendaient pas de résultat immédiat des traitements. Les médecins d’autrefois n’avaient que des résultats thérapeutiques aléatoires et les patients le savaient. Ils étaient déjà bien contents quand le traitement les soulageait.
- Acceptaient une relation asymétrique : le médecin avait toujours raison et à ce titre était considéré comme un bon soignant pour tout le monde quelque soit son mode relationnel et son caractère.
Alors, vous êtes OK ? on revient à la médecine d’autrefois ? Vous retrouvez les médecins d’autrefois, disponibles et corvéables, mais dans ce cas, vous voulez bien redevenir comme les patients d’autrefois ?
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