Soyons clairs, Je ne suis pas un épidémiologiste ni un professeur invité à la télé. Je n’ai fait aucune prédiction. Je m’occupe de coronavirus depuis le 1er jour de la pandémie, avec la chance de le faire à distance, et surtout de gérer des équipes qui s’en occupent. Je ne suis pas sur le front, car vieille (trop) et grosse (trop), sinon je serais retournée aider.
Je lis, le max de publications, pour essayer de comprendre et d’expliquer à tous ceux qui me questionnent. Je suis un peu déçue du manque d’études observationnelles sur les modes de transmission, ce qui est en pratique un sujet qui intéresserait vraiment la grande majorité des gens. Il est en effet important de dire vraiment ou et quand les gens se contaminent, et dans quelles circonstances. Peut-être que si on leur disait clairement, ils feraient plus attention.
Globalement, les quelques études publiées font qu’on a quand même assez bien saisi ou est le risque maximum de contamination. C’est quand 3 conditions sont réunies :
- proximité physique
- en intérieur
- non ou mal masqué (je mets mal en plus de non, car c’est affligeant le nombre de gens portant le masque sous le pif)
Après, il y a toujours un blaireau pour te trouver une publication de contamination via le bouton d’ascenseur, la cuvette des chiottes, mais c’est pas la majorité.
Après ça, il y a le métro, pourtant à Saint Etienne ou ça flambe actuellement, je ne connais pas bien, mais me semble qu’il n’y a pas de métro
Après, il y a aussi la question de l’école. A titre personnel, je reste sur une conviction, c’est que les adultes qui y travaillent se contaminent plutôt entre eux dans les moments ou ils s’éloignent des conditions de prévention, c’est à dire en salle de prof, ou au moment des repas.
Il est intéressant de se souvenir que la grippe A, en 1918, guérissait bien mieux quand les patients étaient DEHORS. Les marins mouraient moins quand ils étaient soignés sur le pont plutôt qu’au fond de la cale. Les militaires quand ils étaient soignés sous une tente et pas à l’hôpital. Le bon sens populaire dit qu’aérer tue les microbes, et il a surement raison. https://cris-et-chuchotements-medicaux.net/2009/08/25/article-35240400/. De la à ouvrir grand les fenêtres en réa? Mais cela risque d’être compliqué à tenter, car dans les hôpitaux, s’il y a un truc condamné à 100% c’est bien les fenêtres.
Maintenant, en tous cas, que nous voici entrés en début d’hibernation, le ciel est devenu pluvieux, le fond de l’air est frais, c’est le moment du repli dans les intérieurs. Et flambée concomitante d’infection Covid. Notamment du fait que les gens sont dedans ensemble…
Parce qu’il y une observation que l’on a faite avec certitude: un cluster en extérieur pour le Covid ne peut se produire (il y a toujours un ou 2 cas, mais 0 ou 100% de résultats identiques en médecine ça n’existe pas)
L’automne et cette évidence qu’être ensemble sans masque en intérieur est un phénomène de contaminations massives, coïncide avec l’arrivée de nombreuses publications vantant l’intérêt de l’aération, par simple ouverture régulière des fenêtres.
D’évidence (attention je ne suis ni épidémiologiste, ni professeur, je risque gros de m’avancer..), d’évidence donc disais-je, le début de l’hivernage favorise l’addition de ces 3 conditions majeures de transmission du Covid, 1/proximité physique 2/ en intérieur , 2/ non ou mal masqué
Plus on réunit de conditions parmi ces 3 items, plus le risque de contamination est grand
Donc, réunions de famille, mariage, fêtes, repas en cantine, salles de repos, salles de sport, danse, restaurants, bars, et j’en passe…
Le Covid se transmet quand on enlève son masque en intérieur non ou insuffisamment ventilé. Et il se transmet même si la raison d’enlever son masque est parfaitement valable. Le plus souvent cette raison s’appelle boire un coup ou manger un repas.
Il semble clair que nous devons maintenant penser de nouveaux modes, de nouveaux codes de vie pour l’hiver 2020-2021, modalités qui pourraient nous éviter confinements et reconfinements successifs entrecoupés de périodes festives de rattrapage économique et de réinfections festives
Codes de non contamination COVID pour l’hiver 2020-2021
- se voir dehors en priorité
- se voir en intérieur avec masque, donc ne pas partager d’apéro, ni de repas.
- Si on partage un apéro ou un repas en intérieur, la fenêtre doit être grande ouverte, même si dehors il fait froid
#tufaistoutdehorsturisquespaslamort
- tu fais tout dehors
- tu risques pas la mort
#situeshorsd’unemaisonturisquespaslatransmission
- si tu es hors d’une maison
- pas de risque de transmission
#sevoirdedansokmaistoujoursmasquésansboireuncoupetsansmanger
- se voir dedans oké
- mais toujours masqué, sans boire un coup et sans manger
#enintérieurpourboireoumangerlafenêtregrandeouverteestobligé
- en intérieur pour boire ou manger
- la fenêtre grand ouverte c’est obligé
Ce ne sont quand même pas des règles de protection contre le COVID difficiles à mettre en oeuvre et à observer. Je ne comprends pas cette légèreté, cette indifférence, ce manque de responsabilité, ce manque de civisme dont font preuve certains (beaucoup). C’est un peu comme dans la pratique du ski hors piste. C’est interdit, mais des gens plus intelligents que les autres et surtout plus malins bravent cette interdiction au nom du sacro-saint « moi je suis libre et on ne m’empêchera pas de faire ce que je veux ». Oui, mais l’avalanche s’en moque et les emporte. Ils appellent au secours ceux qu’ils prenaient pour des niais quelque temps auparavant… et qui les sauvent en risquant leur vie. Pour le COVID c’est la même chose. Ceux qui ne respectent pas les règles de distanciation sociale et de protection se font contaminer, ils contaminent à leur tour, et ils vont se faire soigner à l’hôpital en prenant la place de quelqu’un qui ne méritait pas d’être là. Ca me révolte !
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oui Paul en totale empathie avec votre commentaire
une grande inconnue donc semble se profiler ..la durée ou la fin selon son point de vue
de ce confinement
un temps d ‘incertitude et de facto d’anxiété sociale va renaitre là j ‘enfonce une porte ouverte
comment se détacher de la colère et de ces emotions negatives qui nous animent ces jours çi,?
namasté
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Restons zen !
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En comparant les légères contraintes que nous respectons aux situations de drames humains collectifs passés ou présents: guerres et catastrophes naturelles en tête. On nous demande, et on ne risque, pas grand-chose au final. Namasté.
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