"Je ne sais plus pleurer
Je ne sais plus crier
Je ne sais pas prier
Je ne sais plus que me révolter
Contre ce qui arrive
A moi aux autres au monde
Contre ce qui ne répond pas à mes attentes
Contre ceux qui ne répondent pas à mes attentes
Je ne sais plus être
Etre soi n’est plus à la mode
Il faut être dans l’air du temps
Ne pas accepter la vie comme elle vient
Se convaincre constamment que le pré d’à côté est plus vert
Se répéter en boucle que les choses autrement devraient se faire
Et que cela me rendrait plus joyeuse
Plus heureuse
Plus épanouie
La vie n’est pas un long fleuve tranquille
Le temps qui passe fait prendre chaque jour un peu plus la mesure
Du manque de contrôle de l’humain sur sa vie
Le chemin est marqué d’obstacles de toutes sortes
Des obstacles sur lesquels la volonté n’a pas d’influence
Des obstacles épuisants à franchir, les uns derrière les autres
Et un jour soudain, la planète terre se coagule sur un monstrueux obstacle collectif
Qui relègue au second plan les drames individuels des humains
Une pandémie
Contre laquelle rien ne sert de pleurer
Ni de crier
Ni de se révolter
Envers ce qui arrive
Une pandémie qui laisse 2 choix seulement
Le choix de ne rien faire et de laisser périr une partie de l’humanité
En espérant ne pas faire partie de ceux qui auront tiré le numéro perdant
Ou bien une tentative humaine désespérée de protection,
Au nom de l’importance primordiale de la vie humaine,
Protection obtenue par un moyen seulement
Se cacher bien à l’abri de son logement
Quand on a encore la chance d’en avoir un
Je ne sais plus pleurer
Je ne sais plus crier
Je ne sais pas prier
A quoi bon se révolter
Contre le choix de l’humanité
Celui de protéger les gens contre un virus
Qu’ils le veuillent ou non
Et tout en sachant que les protéger d’une infection
Ne les protège pas des malheurs, des doutes, des autres maladies, de la révolte,
De la sensation d’injustice, d’inexistence, d’être juste un pion
A qui on demande de ne pas penser,
De ne pas pleurer
De ne pas crier
De ne pas se révolter
Juste se cacher, se coucher, se masquer,
Ne pas se demander ce que sera l’avenir
Qu’il est impossible de prédire
Juste obéir
Au choix de l’humanité
Essayer de limiter les pertes humaines
Et attendre que l’obstacle
De lui-même
Peut être aidé par un vaccin
De notre vie s’efface
Comme ça on pourra reprendre la vie d’avant
Et elle ne sera toujours pas un long fleuve tranquille
Le chemin sera toujours marqué d’obstacles de toutes sortes
Des obstacles sur lesquels la volonté n’a pas d’influence
Des obstacles épuisants à franchir, les uns derrière les autres
Mais ce seront nos propres obstacles
On ne les choisira pas plus, mais ...
Ils redeviendront juste nos soucis personnels
Ils redeviendront juste le problème de chacun
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Bonjour, je respecte vraiment votre travail en ces temps difficiles. Merci et bon courage!
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