Ce qui est totalement injuste, c’est que je n’ai pas joué au tennis, et encore moins de ce bras la, car droitière !
La raison de ce tennis elbow se trouve probablement dans le mauvais temps de l’été. En effet, la plage de l’Ile d’Oléron n’a été fréquentable en Aout que habillée comme en hiver. Avec des jeux d’hiver, donc. Dont une après midi entière passée à faire des ricochets (du bras gauche) puis a lancer des pierres dans l’eau le plus loin possible (toujours de la main gauche).
La douleur est apparue insidieusement au retour de vacances. Je n’y ai prêté aucune attention. Faut dire que , quand tu as eu un cancer, ce qui est mon cas, tu ne t’arrêtes pas pour t’interroger à la moindre petite douleur. Tu attends patiemment qu’elle passe. Et la non, ce n’est pas passé. Cela a insidieusement empiré, aidé en cela par mes activités d’endoscopie au bloc opératoire. Tenir dans la main gauche mon appareil, avec les doigts qui manipulent les manettes, ça tire sur un tendon déja enflammé…
Plusieurs de mes chers confrères ayant trouvé que je me plaignais encore, sans doute pour rien, m’ont toisé. Jusqu’à trouver un chirurgien de la main compatissant qui m’a examiné, a posé le diagnostic, et m’a fait faire l’emplette d’un collier de bras pour le jour (censé diminuer la contraction musculaire, bof) et d’une attelle pour le poignet la nuit (plus efficace, je trouve, d’ailleurs je devrais la mettre pour taper sur l’ordi., mais elle est dans ma chambre en haut)
Je suis allée , bien évidemment , taper sur googlllle: « épicondylite »
L’avantage étant que je comprends les données médicales que je trouve sur le net.
En ce qui concerne l’épicondylite dont je suis attente, il y a 3 traitements possibles
– les infiltrations de corticoïdes
– la kinésithérapie
– le mépris
Une étude ayant fait l’analyse de ces 3 méthodes a montré que
– a court terme, 8 semaines, les corticoides sont plus efficaces
– à un an, les 2 traitements les plus efficaces sont, à égalité
– la kiné
– le mépris !!!
La durée d’évolution d’une épicondylite est de 6 mois à 1 an environ.
A un an, le traitement par le mépris marche donc aussi bien que la kiné, et mieux que les corticoides.
J’ai vu sur quelques forums, que de nombreuses personnes sont en arrêt de travail prolongé en raison d’une épicondylite. Ce qui est certainement justifié quand le travail impose des gestes répétitifs, mais certainement pas dans tous les cas. D’autant que mettre les bras au repos, y compris en arrêt de travail, ce n’est pas chose évidente. En bon petit soldat médecin que je suis, bien sur, pas question d’arrêt de travail, c’est évident…
Je vais donc mettre les orthèses prescrites par le chirurgien. Il est vrai que cela me soulage incontestablement. Puis prendre mon mal en patience. Apparamment cela finira par passer. Il faut aussi que je fasse attention : je me sers à nouveau du bras droit; il gonfle, la prothèse mammaire me gêne, et même je sens la zone épicondylienne qui commence aussi à me chatouiller de ce côté la.
Comme dirait Confucius: les petites choses ont leur importance… C’est toujours par elles qu’on se fait ch…
(enfin, j’ai remanié la citation !)
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