Nous étions ce soir chez des amis, notamment un petit groupe qui se connait très bien et depuis plusieurs années. A un moment, nous discutions de la puberté de nos enfants . Ma copine My évoquait avec des trémolos dans la voix la puberté de ses 2 filles
de 11 et 12 ans, déja réglées, les premières règles, l’achat des soutien gorge. Des moments d’émotion pour la mère comme pour les filles.J’évoquai à mon tour en souriant le tout début de puberté de mon petit dernier de 12 ans, qui vient de voir avec étonnement un poil lui pousser!
Nous tournant vers notre amie B, dont le dernier fils a 12 ans 1/2, nous l’interrogeâmes à son tour. Et V ? il a commencé sa puberté aussi ?
La réponse créa une vraie surprise, et une vraie gêne dans l’assistance.
Je refuse de répondre à cette question dit la maman, cela concerne l’intimité de V et je refuse de parler de cela …
A un détail près, chère amie, lui ai-je dit. Il n’y a rien de moins intime que la puberté. La sève monte et cela chamboule tout, cela se voit, cela éclate. Au vu et au su de tous.
Avec ma psychologie de comptoir, une telle réponse de mère me parait excessivement pathologique. Elle indique à mon sens le refus de la mère d’accepter la puberté de son fils. Ce fils qui est son dernier enfant, après 2 filles, et auquel l’unit une relation depuis toujours fusionnelle et délétère pour l’enfant.
Ce même enfant invité il y a 2 semaines chez nous a téléphoné à son père après une banale dispute avec l’un des amis présents , en disant: moi j’ai des droits, je fais ce que je veux… et le père en question est venu chercher son enfant sans me parler et sans vouloir savoir ce qui s’était passé réellement, comme si nous étions de véritables bourreaux.
effectivement ça promet pour l’avenir de V. il va lui falloir lui-même créer la distance pour exister dans la vraie vie… sans maman autour pour le « protéger » ou lui « éviter » la souffrance… et pourtant c’est ce vécu et bien sur le plaisir qui le feront grandir et acquérir une autonomie… V a une sacrée réparti quand il parle de ses droits, il n’y a pas de droits sans devoirs… c’est connu, ni de liberté sans respect de l’autre … mais bon, vous n’êtes pas en charge de son éducation… dans ces échanges vous êtes réceptionnaire de son « manque d’éducation sociale » et votre attitude est vraiment légitime, avoir un retour pour comprendre la situation et surtout la clore… ni avec la mère, ni avec le père ce n’est le cas… V est un enfant roi mais il retombera vite de son siège ou c’est lui qui fera tomber de haut ses parents quand il fera des choix contraires… c’est ce que cette situation semble indiqué er.. de plus c’est V qui doit revendiquer son intimité pas ses parents… je me serai mise aussi en colère surtout quand il s’agit d’amis… où est la confiance, l’échange, l’empathie alors ? et nous le savons bien, le changement ne pourra venir que s’il veulent en entendre les « signes » !!! bonne suite
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Amis?!
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je ne comprends pas pourquoi, le fait de ne pas parler de la puberté de son enfant à ses amis signifie qu´elle est pathologique?
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Personnellement, je pense qu’il faut respecter les pudeurs de chacun…pour certains il ne faut pas parler politique, d’autres d’argent, pour cette dame, c’est la puberté…Cela ne devrait pas gacher une soirée…Juste un petit commentaire du genre « excusez moi si on vous a blessés, nous n’insistons pas »…Quand à l’éducation du fils en question, là, évidemment, no comment !
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A décharge pour votre amie,je ne suis pas sure que mes enfants (15 et 12 ans) seraient ravis d’apprendre que je discute de leur puberté avec mes copines….
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Je viens de voir que vous participez au 3e carnaval des blogs. J´attends de lire votre article avec impatience qui sera, comme d´habitude, excellent
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merci Jocelyn, le sujet ne m’inspire pourtant guere, mais j’ai une petite idée ! Quand à vous Nathalie, vous parlez de quoi avec vos copines ? A la question de Jocelyn, ce n’est pas le fait de ne pas en parler, c’est la réaction disproportionnée, qui m’est apparue pathologique. QUe l’on n’ait pas envie d’en parler, c’est une chose, mais de la à justifer cela par la notion d’intimité de la chose, la raison nous est apparue particulièrement mal choisie. Je précise que nous nous connaissons depuis des années, cet enfant est donc proche pour nous (était, je crois, plutot !) Car c’est bibi qui a raison avec sa question : amis ? la réponse est bien évidemment non !
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Euh…je ne vois pas où était le mal ? Que V. lui-même se sente gêné d’être le sujet de discussion, je comprendrais, mais ses parents ? Bah, ils auront certainement leurs raisons. J’ai une ado de 12 ans à la maison, quand je parle de son « évolution » avec des copines/amies au début ça la fait râler mais elle est la première à poser des questions par la suite. Et quand ses copines viennent à la maison, elles me posent des questions qu’elles n’ont pas osé poser à leur mère. Mais bon, chacun est comme il est…Bonne journée !
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ça ne me choque pas non plus, c’est juste du respect pour l’intimité de son fils. Je n’aurais pas apprécié que ma mère raconte mes premières règles dans mon dos.
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