Pendant la période de confirment de la population, l’hôpital n’a jamais si bien fonctionné, comme huilé automatiquement par une solution miracle issu d’une situation miracle.
Les urgences désertées de tous les encombrants patients impatients n’ayant pas besoin des urgences, les médecins ont pu se consacrer aux malades, et pas aux bobos, et ne pas être embolisés par les exigences des gens pressés. C’est une occasion de voir que tous ces gens massés aux urgences pour pas grand-chose, ne relèvent en pratique pas de l’intervention des médecins, et pourraient être gérés d’une autre manière, au lieu de faire perdre un temps médical précieux. Désignons maintenant les personnes en charge de gérer cela, agissant aux côtés et en complément des médecins …
Les lits pour les malades faciles à trouver, comme par enchantement, avec la mise en place d’une organisation qui recensait en temps réel toutes les places disponibles. Evitant aux praticiens, dont ce n’est pas le métier, de passer un temps infini à chercher un lit pour les malades. C’est une occasion de voir que tous ces gens entassés aux urgences en attente d’un lit d’hospitalisation sont dans une situation que ne relève pas en pratique pas de l’intervention des médecins, et pourraient être gérés d’une autre manière, plus administrative, au lieu de faire perdre un temps médical précieux. Désignons maintenant les personnes en charge de cela, agissant aux côtés et en complément des médecins …
Les réas se sont autonomisées pour fonctionner sans les innombrables réunions d’organisation déclenchées par des supérieurs hiérarchiques dont l’obsession prédominante est souvent de ne pas dépenser une compresse de trop et d’optimiser le fonctionnement d’équipes qui savent très bien eux-mêmes comment optimiser leur propre activité et qui connaissent les outils dont ils ont besoin. Ce serait à eux de les indiquer aux administratifs, aux structures de mettre en place les outils demandés, et non aux soignants de devoir s’adapter à des outils qu’ils n’ont pas demandé et dont, souvent, ils ne voient guère l’utilité dans leur pratique journalière. Inversons la charge de la demande, maintenant, en demandant aux directions d’écouter les demandes des soignants pour l’organisation de leur travail et en ne leur imposant pas des contraintes qu’ils n’ont pas souhaité, pas validées, et dont ils n’apprécient pas l’intérêt pour leur travail auprès des patients
Des lits de réas se sont créés, administrativement facilités par les directions, mais médicalement organisés par les médecins et les équipes soignantes, qui donnaient les consignes et les ordres. Situation exceptionnelle, mais qui a permis de démontrer la capacité exceptionnelle du corps médical à mettre en oeuvre ce qu’il faut pour le soin, et la capacité non moins exceptionnelle des administrations à s’adapter à des demandes raisonnables de la part du corps médical. Démontrant par la, que le corps médical formule des demandes raisonnables ayant toujours pour vocation le meilleur soin possible aux patients et que les administrations sont parfaitement capables de s’adapter à ces demandes. Alors que l’inverse, demande venant d’en haut, non estimée raisonnable par les médecins, est souvent l’objet d’interminables et d’infinies controverses de la part des soignants.
En fait, l’hôpital s’est révélé comme ce qu’il devrait être au quotidien. Une communauté d’hommes dépendants les uns des autres, ou la hiérarchie est respectée parce qu’elle est liée à une compétence reconnue. La compétence est reconnue quand le supérieur a démontré au moins une fois le soin qu’il a de ses collègues. Une communauté d’hommes dont l’unique vocation est le soin de qualité à offrir aux patients, et dans laquelle, soudain, on semble avoir réalisé que le rouage indispensable, ce sont les soignants. Une communauté au sein de laquelle on a pu d’abord parler de soins, d’organisation de soins, de fluidité de parcours, et ensuite se pencher sur le prix que cela coûte. Pour se rendre compte au final que c’est peut être dans ce sens qu’il est bon de considérer la question hospitalière. Laisser les soignants prévoir une organisation pour ensuite en discuter les paramètres financiers, analyser la place possible des économies. On trouvera toujours des solutions pour le coût soit moindre. Sachant que les soignants ont finalement plus besoin d’organisation fluidifiée plutôt que de nouveaux outils ou contrôles dont ils voient essentiellement les côtés bloquants que facilitants. Sachant que les soignants s’adaptent facilement à l’augmentation d’activité tant qu’il s’agit de soins aux malades, mais renâclent quand on veut leur imposer des choses qu’ils n’ont pas demandées, et pas entérinées. Et ne comprennent pas quand on ne les aide pas administrativement à gérer la facilité du soin au patient.
Ce qui se passe souvent dans les organisations médicales, c’est-à-dire la régulation prioritaire des initiatives et actions par le biais d’une restriction financière et de contraintes administratives, constitue une forme de blocage permanent de la motivation et de la coordination des soignants. Coordination médicale et soignante pourtant bien réelle, toujours intacte malgré des années de management clivant, coordination qui s’instaure aussitôt que la nécessité médicale en indique l’absolue nécessité ainsi que vient de le démontrer la crise Covid.
Changeons de paradigme. Demandons d’abord aux soignants ce qu’ils souhaitent pour que leur établissement puisse fluidifier ses rouages. Puis faisons venir les administratifs, et demandons leur de s’adapter aux attentes du corps médical et soignant, attentes qui traduisent le mieux les attentes et les solutions pour une prise en charge efficace des malades. Attendons alors des administrations qu’elles établissent des plans qui fassent prioritairement le jeu de ces indispensables que sont les soignants. Et qui ne soient pas des plans politiciens, destinés à faire plaisir à tous les pleureurs qui veulent le beurre et l’argent du beurre. Il faut au final que le soin soit mieux organisé pour soigner les malades. Le soin n’est pas un bien à disposition de tous ceux qui veulent en tirer le max tout en s’impliquant le min. Le soin relève prioritairement des médecins et de toutes les équipes paramédicales qui agissent en concertation avec les praticiens. Le seul rôle des administratifs est de comprendre qu’ils doivent gérer leur hôpital en tenant compte de cette priorité humaine, ce qu’ils oublient malheureusement souvent. On n’a jamais soigné correctement des patients à coup d’Epitdar et de contrôle des soignants….
Je suis en accords , mais , je pense que nous irons à l’opposer de votre proposition , le problème est systémique , pour les administratifs , les médecins sont le problème . C’est l’histoire; veuillez m’excuser de ma trivialité, de » qui aura la plus grosse » le directeur qui expliquera que c’est son hôpital à lui et non aux médecins ( c’est du vécu et j’avais une connaissance qui donnait des cours HESP de rennes qui disait aux élève-directeurs, que le premier jour de leur fonction de faire comprendre aux médecins c’était eux les chefs et ce même a des Profs nobelisable) , ( si on fait de psychanalyse à deux balles de leurs egos, ils donnent des ordres et d’instructions à des gens qui ont bac +10 et qui sauvent des vies donc ils nous sont supérieur ) et nous avons le grand chef ARS qui commande même à des CHUs où il y a des grands professeurs ( je ne mesure qu’un mètre 65 tout le monde est plus grand que moi ) c’est dire qu’il faut des grands administratifs, très bien rémunéré et qui nous explique comment bosser dans notre propre domaine. Bien sur , ils prennent ces postes auréolés de prestiges de pouvoir et de pognon ( Mais « on » fait faire le travail à d’autre car « on » est complément incompétent dans le domaine). Pour terminer notre nouveau 1er ministre est passé de la cour des comptes à la direction de l’hospitalisation ( puis le travail et un peu de sport), vous pensez que les choses vont changer , moi non
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