Covid => réflexion éthique quotidienne pour tous …

Nous sommes au cœur d’un événement inattendu et totalement irrationnel, un moment de vie particulier qui demande aux gens d’une part des efforts individuels majeurs, avec, au nom de l’intérêt collectif, des restrictions de liberté que l’on dit appropriées à la situation, d’autre part une intense réflexion personnelle de dimension éthique, réflexion à laquelle nous n’étions pas si quotidiennement confrontés dans la vie d’avant.

La première question éthique, que chacun s’est obligatoirement posée, est celle de sa propre responsabilité dans l’épidémie. En se demandant si le plus important reste de garder la liberté d’aller et venir librement, de vivre normalement, ou au contraire d’accepter de porter un masque, respecter des gestes barrières, des privations de sortie. Est-ce que ce respect de règles contraignantes est vraiment apporter une pierre, sa propre pierre, à la résolution du problème ? Il me semble que cette question de la responsabilité individuelle rejoint celle de la conscience écologique. Celui qui balance son masque ou sa vieille bouteille plastique par terre ou dans la mer élude la question de l’impact d’un petit geste sur le reste du monde, à l’identique de celui qui va travailler se sachant malade, ou ne s’isole pas comme on le lui recommande.

Autre question éthique quotidienne, se posant au rappel et à l’énumération inlassable du nombre de malades et de morts, c’est la question de l’importance de la mort et de sa place tant dans cette crise que dans sa sortie.

Les premiers mois, on comptait avec consternation le nombre de décès. Puis on a compris que mouraient avant tout les vieux et les faibles. Sauf quelques exceptions, mais l’exception est toujours acceptable. Cela avait un côté presque éthique, finalement, logique en tous cas pour beaucoup de gens.

Maintenant on va « fêter » dans les prochains jours le cent millième mort français et 3 millions de morts sur la planète. En France, c’est  un avion entier  de plus de 300 personnes qui s’écrase chaque jour sans aucun survivant, mais c’est dans l’indifférence que les chiffres montent.

A part laisser les vagues infectieuses aller et venir durant plusieurs années à travers la planète et tuer une partie de la population mondiale, la seule porte de sortie que l’on peut entrevoir est celle d’une vaccination de masse. Voici une nouvelle question éthique puissante, celle de la vaccination.

En matière de vaccin, la recherche a été super-performante, et a produit plusieurs vaccins dont les modes d’actions sont différents. Démontrés comme efficaces, sans aucun recul, sans connaissance de l’évolution post-vaccinale, et mis sur le marché dans la hâte. Cette manière de procéder, totalement nouvelle, jamais expérimentée à l’échelon d’une population, est acceptée par la majorité qui estime que c’est le seul moyen de se protéger, être vacciné. On accepte l’idée, mais pas les conséquences s’il y en a…

Il y a quelques mois, avant la sortie des vaccins ARN, les craintes, voire les refus étaient légion. Les gens ne voulaient pas d’un truc génétique, qui risquait de modifier leur génome. Mais, on a commencé par vacciner des vieux,  et on a vu qu’il ne se passait rien. Certains sont morts juste après, on a conclu qu’ils mouraient en fait parce qu’ils étaient vieux et seraient morts avec ou sans vaccin. Le vaccin a gagné sa réputation d’innocuité. Pour autant : 1/ on n’a aucune idée de combien de temps il protégera les gens. Et 2/ on n’a aucune idée de son innocuité chez les jeunes, étant donné que l’on n’a vacciné que des vieux.

Arrive un autre vaccin, l’astra-zeneca, dans un cafouillage intégral. Pas assez de doses, des consignes de ne pas vacciner les vieux mais au contraire les jeunes, pour une raison bidon : les essais n’avaient pas concerné les vieux.

Des effets indésirables post vaccinaux immédiats presque constants et spectaculaires concernent une majorité des vaccinés. On les rassure. Ensuite, comme toujours quand un médicament administré à 800 patients dans une étude est ensuite administré à des millions de gens, apparaissent des effets indésirables rares, à type de thrombose de situation inhabituelle et grave. Evenements se produisant forcément chez des jeunes puisque l’on ne vaccine que les moins de 65 ans, prioritairement des soignants. Recafouillage, on inverse la formule, on le passe chez les vieux de plus de 55 ans. Mais alors que les jeunes, désormais privés de vaccins, sont d’accord de tenter l’aventure du vaccin ARN au plus vite, les plus de 55 ans ne sont pas d’accord pour se faire vacciner par l’Astra-Z et laisser la place aux plus jeunes sur les vaccins ARN.  

Ethiquement, notre société dit qu’un petit nombre de jeunes adultes en bonne santé qui meurent à la suite d’un vaccin, ce n’est pas acceptable. En revanche que ces mêmes jeunes adultes soient susceptibles de mourir de Covid faute de protection immunitaire, on accepte.  Comment choisir entre ces 2 options ?

Ethiquement, que des gens de plus de 55 ans n’acceptent pas de faire le vaccin AZ pour laisser aux plus jeunes l’accès au Pfizer, pourrait être le sujet d’une réflexion également.

Le souci, c’est que si l’on n’a pas de vaccin assez rapidement, le virus perdure et continue à exterminer sans faiblir, au contraire.

A y bien réfléchir, de tout temps l’humanité a été décimée par des épidémies, la peste, la tuberculose, la variole, le choléra. Ces grandes pandémies ont une finalité à l’échelle humaine: Ralentir la croissance des humains sur la planète terre, en tuant des millions de gens. On peut regarder le coronavirus sous cet angle la. D’autres virus ont auparavant tenté leur chance avec un succès un peu moins visible, comme le VIH par exemple. Le coronavirus a trouvé un moyen plus efficace de passer d’un humain à l’autre, il utilise un vecteur essentiel à la vie et à l’échange social: l’air que l’on respire.

Vu de ce point de vue, celui d’une pandémie dont l’essence, comme toutes les précédentes, est de tuer une partie de l’humanité pour limiter la croissance des humains, on met éthiquement en balance des rares complications de vaccin que l’on n’accepte pas avec l’intérêt d’une vaccination de masse rapide par des médicaments nouveaux et sans recul et au prix de quelque vies humaines du fait du vaccin.

Qu’est ce qui est éthiquement le plus acceptable ? :

  • les morts par infection ?
  • les morts par vaccination ?
  • La patience ? dans l’hypothèse ou il faudrait attendre son tour pour l’ARN si l’on va vers la non-acceptation et la non-utilisation, voire la suppression du vaccin Astra-Z et très probablement du prochain qui arrive le Johnson, dont on attend beaucoup mais qui a déjà donné quelques thromboses.

Un commentaire sur “Covid => réflexion éthique quotidienne pour tous …

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  1. Vivre est un risque. La vaccination est un acte libre, dont le bénéfice est aussi collectif.
    Construire un pont, travailler sur une autoroute peut tuer. Pourtant, nous construisons des ponts et des ouvriers travaillent sur des autoroutes dont la circulation est maintenue.
    On peut choisir de couper l’autoroute.
    On peut choisir de privilégier les vaccins les plus sûrs, sachant qu’il n’y a pas de risque zéro.
    On peut faire de la statistique: après 55 ans, le risque de mourir du coronavirus n’est pas anecdotique, une stratégie de réduction de ce risque est de se vacciner avec le premier vaccin qui passe, si nous avons des contacts sociaux.
    Ethiquement aussi, maintenant que le risque est clairement identifié , il faut prioriser les personnes jeunes qui risquent moins de mourir du virus, pour les vaccins les plus sûrs. Il faut prioriser « nos enfants »,( qu’on soit parent ou pas. )

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