C’est terrible, je ne me « reconnais » pas..
C’est à dire, j’ai terriblement grossi depuis 5 ans, plus de 15 kilos, et j’avais déja un surpoids. Seulement, le problème est que j’ai grossi sur la balance, mais pas dans ma tête.
Je suis donc passée de la zone de surpoids à celle de l’obésité, si l’on se réfère aux calculs du BMI
soit (BMI=poids[kg] / taille2[m2]).
Votre poids (kg)
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Votre taille (cm)
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Votre BMI
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Notre commentaire*
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donc je viens de taper sur la calculette. Cela me donne BMI de 34 et me répond avec une amabilité non dissimulée … le verdict de l’informatique est sans appel: « vous êtes obèse » !!!
Je le sais, mais pourtant je n’en ai pas conscience. Il n’y a vraiment qu’en me rencontrant sur les photos, que je réalise la réalité de mon surpoids.
Ce qui me dérange le plus , c’est d’occuper un tel « volume ». Sur les photos, ce n’est pas moi. Dans ma tête, je ne suis pas comme cela. L’image de moi sur papier est en total décalage avec l’image que j’ai de moi…
On peut m’objecter que je suis médecin, et que je devrais maigrir. Mais ce sont des paroles lancées dans le vide. Bien sur je connais tout de la nutrition, c’est même une de mes spécialités, de soigner la dénutrition !
Mais le surpoids n’a rien a voir avec la connaissance des régimes. Avec quoi d’ailleurs a t’il donc à voir ? Je cherche depuis un moment, le pourquoi du comment. Il est vrai que je cherche par moi même. Je n’ai pas envie de voir un psy, pour ça ou pour autre chose. En tous cas, à force de chercher le pourquoi, j’ai trouvé au moins un moyen de ne plus continuer à prendre des kilos: c’est d’arrêter de faire des régimes.
J’ai aussi essayé quelques molécules réputées aider à l’abstinence alimentaire. Pour ça, c’est vrai que cela aide d’être médecin ! Dans mon cas, je n’ai eu à chaque fois que les effets secondaires des molécules, et aucun effet positif.
Il y a une semaine , tout à fait par hasard, je suis tombée sur un nouveau (?) régime américain. Site en anglais, pas en français. Il s’appelle le régime « shangri-la ».
Marche pas ….
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de l’IMC : http://www.le-toubib-est-generaliste.net/article-13590333.html
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plutot sympa votre réflexionje suis seulement grosse d’ailleurs, mais sans problème métabolique !Ceci dit on met la grossitude à toutes les sauces, puisque cela pourrait avoir aussi favorisé le cancer du sein dont j’ai souffertComme j’avais 15 kilos de moins, je dois surement avoir du souci à me faire, pour l’autre sein !
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« En tous cas, à force de chercher le pourquoi, j’ai trouvé au moins un moyen de ne plus continuer à prendre des kilos: c’est d’arrêter de faire des régimes. » C’est on ne peut plus vrai. Quand on arrête d’être dans une logique de frustration, on arrête de prendre du poids n’importe comment. Je sais pas comment expliquer ça mais ça fonctionne étonnement bien, pour moi. Et c’est déjà une grande victoire de ne plus en prendre…
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Bonjour, Etonnant j’aurai pu écrire chacun de ces mots (presque parce que je ne suis pas médecin !) Moi non plus je ne me reconnais plus. Ce n’est pas moi dans le miroir. Plus je me dis que je dois maigrir, plus je commence un régime, plus je fais le contraire.Comme si il y avait deux moi : une qui veut désespéremment et l’autre qui fait exactement le contraire ! Bien sûr que c’est dans la tête. Ca ne peut être que dans la tête ! Mais comment changer ce mode de pensée ? Par moment je me dis que c’est comme un suicide, une mise à mort lente et douloureuse. Comme une punition que j’inflige à moi-même, bien sur, mais aussi aux autres. Snif snif c’est la déprime qui guette ! ! ! J’ai découvert récemment la méthode de Seth Roberts, l’idée est séduisante et pour une fois sans grand danger, mais encore faut-il avoir du mal à maigrir parce que l’on a trop faim. Pour moi ce n’est pas le cas : je mange sans faim. Pour moi aussi c’est difficile et handicapant parce qu’avant de cesser mon activité (à la naissance du petit dernier) mon métier consistait à aider les autres alors dur dur de demander de l’aide quand habituellement c’est à nous que l’on en demande. Et depuis 10 ans (le temps passe si vite !) Je n’ose plus reprendre mon activité : comment pourrais-je aider les autres si je ne suis pas capable de m’aider moi-même ? Il n’y a pas de mon image qui en a prit un vilain coup, mon ego, tout comme mon corps, est en souffrance.
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je mange. je suis chez mois à ne rien faire d’intelligent. alors mon esprit me dit: »et tut te souviens qu’il y a ce fromage que tu aimes tellement au frigo ? » alors mon corps se lève tout seul et va manger le fromage, alors qu’une autre partie de mon esprit se tort de désespoir en criant « non!non! Pas encore une fois la crise de boulimie! ». mais mon corps est comme un zombie sorti de la tombe qui se déplace sans volonté propre et sans plaisir. J’ai ingurgité tout le fromage et dans la foulée tout ce qui pouvait semanger et que je n’aime pas. pourquoi ? parce que je suis triste, mais surtout parce queje m’ennuie. et enfin parce que c’est une habitude. si mon habitude étaitl’héroïne, je serais morte depuis longtemps. habitude, simplement. changer d’habitude ?(non, pas l’héroïne,merci. Je vais essayer de penser à autre chose)
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Bonjour,
J’ai lu cet article, et au autre dans lequel tu dis t’être stabilisée mais malheureusement avec 30 kilos de trop… Je me reconnais beaucoup dans tout ça moi aussi malheureusement… Mes prises de poids ont toujours suivie un évènement fort et douloureux, comme si les kilos venaient en toute bienveillance pour me câliner et tenir à distance les gens, ou cette douleur qui me vient à cause de l’extérieur (divorce de mes parents, mon père dépressif : bim ! +10 kilos. Puis fin de relation compliquée avec mon ex qui me trahie, me trompe, me traite comme de la merde mais n’a même pas le courage de me quitter, c’est donc moi qui doit prendre la décision de mettre fin à notre relation alors qu’il ne m’aime plus et que je l’aime encore : bim ! Anorexie mentale (-12 kilos en 3 semaines) mais bien sûr dans la foulée, dès que j’ai réussi à retrouver une alimentation « normale » +17 kilos. Et enfin surcharge au travail, harcèlement de la part de mon responsable, burn-out : bim ! +10 kilos ! Et me voilà avec mes largement 30 kilos en trop 🙁 Moi non plus je ne me reconnais pas sur les photos (les photos de ces dernières années) et je connais bien cette « gêne de l’espace occupé ». Comme tu dis, ce n’est pas moi et je n’ose plus regarder mon reflet dans le miroir, de peur de croiser le corps transformé ou le regard plein de douleur de cette « étrangère » qui n’est pas moi. J’ai cette impression désagréable d’occuper le corps d’une autre, et d’y être enfermée comme prisonnière…
Ce qui est dure aussi, c’est quand je revois des photos par exemple s’il y’a 10 ans où 15 ans et que je me souviens qu’à l’époque je me trouvais « grosse et moche » alors qu’en les regardant maintenant, je réalisé que ok, j’étais déjà en surpoids, mais mon poids n’avait rien à voir avec maintenant et j’etais quand-même jolie, souriante… Et surtout, cette fille là, je la (re)connais : c’est moi !! J’aimerais tellement pouvoir la retrouver et lui dire avec bienveillance que je l’aime, qu’elle est magnifique, qu’elle est forte et merveilleuse, qu’elle a toutes les ressources en elle pour surmonter les épreuves qu’elle va devoir traverser pour convaincre son corps qu’il est inutile de stocker, que ses futurs kilos en trop ne la protégeront pas… Mais comment l’atteindre, comment la rejoindre, elle qui est figée sur une photo de papier ? …
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