Une patiente a eu une hémoptysie grave, ne s’arrêtant pas, pour laquelle il a fallu faire une artériographie pour obsetruction sélective de l’artère hémorragique.
Cet examen s’est compliqué d’une complication malheureusement connue et classique, à savoir une embolie dans une artère cérébrale et d’un accident vasculaire. En fait, au passage des sondes endo-vasculaire, une plaque d’athérome s’est décrochée et est montée bloquer une artère du cerveau. La patiente garde quelques séquelles sous forme surtout d’une difficulté à se servir de sa main droite
Mais par dessus tout, elle poursuit de sa vindicte la pneumologue qui a demandé cet examen,. Le médecin n’a pourtant pas fait cet examen à la légère. Elle a aussi pris la peine d’aller bien en expliquer les indications, les raisons pour lesquelles il fallait le faire. La patiente dit ne pas avoir été prévenue des risques de l’examen. Elle a été prévenue des risques qu’il y avait à continuer de saigner des poumons. A ce moment la, il n’est pas facile de prévenir les patients de TOUS les risques encourus (théoriquement , cependant , nous devrions le faire. Ce qui donnerait : vous allez passer un examen qui peut vous guérir , mais aussi vous tuer… Etes vous d’accord de le faire ?)
La malade par ailleurs n’exprime aucun reproche au médecin artériographiste, et ne sait même pas son nom. Le courrier qu’elle adresse a la pneumo, mentionne l’artériographiste sous le nom : Dr X.
Seul le médecin qui a demandé l’examen lui semble responsable de ses malheurs.
Ma collègue a parfaitement assumé cette complication, d’un examen dont elle avait posé l’indication. Elle a suivi et accompagné la patiente, avant de commencer à se faire laminer, oralement d’abord, puis par écrit maintenant
Elle s’est déja fait injurier au téléphone et hier a reçu une lettre de doléances.
Bien sur la malade a des séquelles, on ne dénie pas cela. Cependant, est-on d’accord que cette situation lui confère le droit de faire au médecin des reproches de cette manière ? .
La pneumo a passé la nuit éveillée, impossible de dormir, à retourner le problème dans sa tête, a refaire l’historique. Non, elle n’a fait que soigner sa malade, et a fait cela avec son sérieux habituel. Ce matin, ce médecin de 48 ans, pas née de la dernière pluie, elle en pleurait
Vous en connaissez beaucoup, vous , des gens qui peuvent se voir reprocher ainsi de cette manière de ne pas assurer 100% de réussite. Des gens que l’on peut , en toute bonne conscience atteindre dans leur dignité . Si vous blessez quelqu’un dans un accident de voiture, et que celui ci réagit en vous agonissant d’injures et d’écrits, vous avez le droit de porter plainte aussi. Alors qu’un médecin n’a le droit, lui , que de préparer sa défense. Car il est en tort, de toutes façons.
Bonjour, Je suis infirmiere en service de gastro et je viens juste de decouvrir votre blog… eh ben j’aime beaucoup!! J’aime beaucoup l’humanité de ces messages. Bonne continuation Sofy
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merci de ce compliment qui me touche sincèrement M
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J´ai l´idée d´une autre profession qui peut subir la vidicte, cette fois ci, de leur clients: les avocats. J´imagine ce qui m´attendra quand je serais dans la profession….
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Jocelyn, je croyais que vous étiez médecin, je me trompe ?Sinon, pour les avocats, on peut les critiquer, mais si on veut vraiment attaquer, je pense que les chances d’avoir gain de cause sont infiniment meilleures si on attaque un médecin qu’un avocat !
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Pas encore, pas encore…..ce qui ne m´empeche pas de lire les blogs des médecins et d´en apprecier le quotidien 😉
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Je pense que ce debat va etre relancé avec l´ß apparition de not2bib, le site de notation des medecins en ligne
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