L’auteur en est un de mes confrères, non cliniciens, je précise (labo) qui vient me donner des conseils « avisés » sur l’organisation des réunions de concertation pluri-disciplinaires.
Conseils donnés alors que je n’ai rien demandé.
+ copie à mon collègue de la direction…
Je suis la responsable du 3C, c’est à dire du centre de coordination du cancer dans mon établissement, et à ce titre, je m’occupe de l’organisation des réunions de concertation dans toutes les spécialités, soit 4 spécialités différentes, 8 réunions par mois
Tous les dossiers doivent être présentés, les praticiens de toutes les spécialités présents, n’oublions pas que nous sommes dans le privé, et donc que les réunions ne sont pas payées, ce sont par conséquent des heures de travail supplémentaire non rémunérées pour des praticiens tous déja bien occupés. Pour le bien des patients, OK, mais bénévolat quand même.
Il y a la théorie, et la pratique. La théorie, ce serait que les médecins aient le temps de remplir les présentations parfaitement avant les réunions, qu’ils ne soient pas pressés, que l’on n’ait pas besoin de revoir en entier certains dossiers pour en discuter, etc…
La pratique, c’est 80 médecins qui font ce travail, pas mal, mais pas de manière toujours orthodoxe. Ce sont des progrès constants, une dynamique d’amélioration.
Et ce cher confrère a du se convaincre que la non perfection de l’organisation relève de mes insuffisances, et voici qu’il me fait un listing de conseils théoriques qu’il faudrait suivre pour que cela fonctionne.
L’idéal et la théorie je le connais autant que lui, bien évidemment. Je sais aussi et surtout combien cela ne s’applique pas seulement parce qu’on l’a décidé, et combien ça ne se fait pas en un jour, sauf dans l’esprit habile du donneur de leçons. Celui qui dit mais ne fait pas…. car … je sais surtout que cet individu veut se faire mousser, se rendre important, prendre dans la partie une place qui n’est pas la sienne, pour faire la promotion de son labo. je sais aussi qu’il est le premier à ne pas suivre les conseils qu’il donne, car il est souvent absent des réunions, ses collaborateurs ne connaissent pas les dossiers, et ne les préparent pas en amont avec toujours une bonne raison, un prétexte fallacieux pour ne pas l’avoir préparé et vérifié.
J’ai trouvé une citation qui m’a plu à ce sujet:
Celui qui te conseille d’agrandir ta plantation, ne t’aidera pas à la cultiver.
Je finirai sur une note positive, car je suis en fait très fière de moi..
En effet, contrairement à ma première pulsion, sous l’effet de la colère, qui était de cliquer sur « répondre à »….
Je n’ai pas répondu
Avec l’expérience, j’ai appris que je ne dois surtout pas envoyer de réponse à ce genre d’agression sous le coup de l’émotion.
C’est mieux de laisser retomber la mayonnaise, prendre de la distance, réfléchir, et ne surtout ni se justifier, ni se défendre. Il faut en retour exécuter d’un coup d’un seul l’adversaire par une réponse percutante et le bon argument pour le renvoyer poliment mais fermement d’ou il n’aurait jamais du sortir.
Je ne connais pas encore la solution pour régler ce problème qui n’en sera un que si je le règle mal en fait. Je vais me concerter avec ma directrice avant de faire « répondre à ».
Sinon il y a aussi la solution du téléphone, l’avantage de la réponse orale étant qu’elle ne laisse pas de trace visible ni de moyen de pression.
Attention au téléphone…il ya des gens qui enregistrent sans prévenir l’interlocuteur… Parler à la personne sans témoin c’est encore le mieux. CDLMT
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