Avion ce matin, boulot demain, chagrin
La saison des pluies était bonne cette année, nous n’avons donc pas eu un seul jour sans eau . Et puis la bas, quand il pleut, il pleut vraiment. Pas le crachin triste des normands, ou les 3 gouttes qui trempent un parisien. Il pleut au Sénégal, c’est de la pluie sérieuse, tu n’as aucune chance que ce soit de la pluie qui mouille pas…
Ce qui nous a amené à investir , après moult palabres, bien entendu, dans 2 immenses parapluies sénégalais. L’un d’eux s’est démonté dans la journée, mais le clou a été remis après 3 essais par le garçon de l’hôtel, avec pour résultat que le parapluie arrivait à s’ouvrir ( et c’est important quand il pleut), mais ne tient plus fermé
Nous les avons quand même rapportés dans l’avion, à force de les fréquenter chaque jour, on s’était attachés, forcément. Vous imaginez bien combien c’est difficile d’emporter 2 parapluies dans un avion de Dakar à Paris. Avec leurs nouvelles consignes de sécurité et tout. Finalement, les dakarrois sont assez tolérants avec les parapluies parce qu’en fait une importante majorité de touristes repart au moins avec un énorme paquet bien emballé, pouvant, tout autant qu’un parapluie, faire office d’arme d’attaque. Vous imaginez bien que l’attaque au masque africain, ou au Djembe, le tam-tam local, n’a pas encore eu lieu, mais qu’un inventif de passage finira bien par nous jouer ce rôle un jour … Alors, un parapluie de plus ou de moins dans la cabine, y’a pas de problème, en fin de compte.
On avait tout de même payés 2000 francs chacun des para-gouttes. Alors on n’était pas décidé à les laisser derrière nous ! …
Méditez en me lisant sur l’intense difficulté pour mon cerveau racorni de passer à nouveau de l’euro au Franc , et pire directement à l’ancien franc. Pas facile !
Difficile de tirer 100 000 francs dans un appareil de carte bleue.. Tous ces zéros sont effrayants, on s’effraie et un moment vient le sentiment que c’est trop, que ce n’est pas possible, que le compte en banque va en prendre un coup dur ; alors on hésite, on tergiverse, on recompte désespérement une fois de plus en s’emmêlant dans les calculs, en hâte, et pour finir on annule la première transaction pour recompter encore. Mais oui, c’est bien cela, on ne tirera que 150 euros ! Cette gymnastique intellectuelle nous a fait prendre conscience de la vitesse avec laquelle nous nous sommes finalement adaptés à l’euro, dès que l’échelle des valeurs a été intégrée en fait.
Il y a tant de choses à raconter sur ce pays. Mais ce sera pour demain, parce que j’ai a peine dormi une heure dans l’avion la nuit dernière. Et je me suis forcée à ne pas me coucher dans la journée afin de récupérer en une seule fois les 2 heures de décalage horaire.
A bientôt et merci au blog http://emaphotos.unblog.fr/
pour la photo de MON parapluie
(le même en tous cas !)
et j’espère que vous aurez remarqué les couleurs du drapeau Sénégalais 🙂
Avec son étoile verte dans le jaune.
L’étoile a 5 branches symbolise les portes des 5 continents.
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