La consultation commence par l’interrogatoire du patient. Ses symptômes sont essentiels.
De très intéressantes études ont démontré que les médecins ne laissent pas parler les patients. Une étude chez des patients reçus par des médecins internistes indiquait que le médecin coupait la parole au patient après un délai moyen de … 18 secondes.
La même observation, refaite après avoir demandé aux praticiens de laisser s’exprimer librement les malades sans les interrompre montrait que la majorité des patients que l’on laissait parler, se taisait en moyenne après … 2 minutes de parole.
Mon cher patron, avait ce génie de laisser la parole au patient et il me l’a enseigné en m’autorisant à assister à ses consultations.
En quelques minutes de consultation, sur la foi de ce que raconte le patient, de la manière dont il le raconte, on se fait une opinion: pathologie grave ou pas grave, trouble organique ou trouble fonctionnel
A la fin de l’interrogatoire, le médecin a déja émis dans sa tête, une ou 2 hypothèses, rarement plus. Notamment, il se doute déja, dans ma spécialité, la gastro, quand il s’agit d’un trouble de nature fonctionnelle. Bien sur l’examen clinique est essentiel pour confirmer l’impression clinique. Quand un médecin n’examine pas tous ses patients, je conseille de fuir, je ne crois pas qu’il soit recommandable.
Quand la consultation est bien faite, le médecin a pu établir ou évoquer un diagnostic. Il faut savoir que faire un diagnostic en 2008, c’est aussi bien évoquer une maladie qu’une « non-maladie ». C’est parfois difficile à admettre par le patient auquel on dit, a la fin d’une première consultation, « vous n’avez pas besoin de faire des examens complémentaires, ou supplémentaires », « votre douleur n’est pas grave, même si elle vous dérange, douleur n’est pas synonyme de gravité ». C’est difficile pour les patients de s’entendre dire que leur plainte n’est pas une maladie. Tant de gens sont malades de cette maladie du siècle: la « non-maladie »
Seulement pour confirmer avec toi… ta dernière phrase… ça vaut en psychologie, aussi…
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et oui !! différencier la maladie et le malade, pas toujours les mêmes besoins. et cela a fait rire certain, « alors comment va l’appendice du 5 ? » ou « chute de tension à 6 pas bon et rythme cardiaque non régulier, onfait quoi Dr ? a bonjour vous réveillez, vous êtes en salle de reveil bon on continu ? » bon souvenir oui pas toujours facile et faut-il enrire ? y faire attention certainement (bon sinon excellent blog !!)
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