no symptome

Les patient dépensent une énergie considérable à vouloir se débarasser de tous les symptômes, y compris quand c’est totalement impossible.

Le symptôme gênant n’est pas synonyme de gravité. Souvent, c’est plutôt l’inverse, même. Par exemple, le trouble durement ressenti peut être une difficulté à digérer, une douleur épisodique à un endroit, plus souvent une douleur erratique, un peu à droite, un peu à gauche… ou encore des nausées le matin ou le soir, ou les 2. Bien sur toutes les douleurs de dos, d’arthrose partout. Il est extrèmement difficile de faire comprendre à un patient que douleur ressentie comme intense n’est pas signe de maladie grave. Dès que l’inquiétude s’installe , la peur de la maladie grave l’accompagne. La multiplication d’examens, tous normaux, n’apaise pas l’angoisse et le cortège des troubles reste intact.
Ce que les patients de cette sorte ne semble comprendre, ou pas vouloir comprendre, c’est que nous savons, certes, traiter quelques maladies, mais que nous n’avons pas la capacité ni les médicaments pour traiter les sensations,  les impressions, les gênes, les ressentis. De toutes façons, ce ne sont pas pour nous des maladies.  Malgré ça, on voit bien que le patient demande linlassablement aux médecins d’être « symptom-free », libéré de tout symptôme.

A l’autre bout de la chaine de la maladie, versant maladie grave, la demande d’être sans symptôme peut être aussi forte, dans la négation des réalités de la maladie, pourtant expliquée. Symptôme, ce n’est pas obligatoirement douleur. La douleur, on sait assez bien la traiter. Dans la plupart des cas, face à une patiente avec une atteinte cancéreuse diffuse de l’abdomen et qui se plaint de difficultés à digérer, ou de rares vomissements, nous, les médecins sommes plutôt contents.  En effet, vu l’atteinte, ce dont nous avons conscience, cela pourrait être dix fois pire. Ce n’est pas du tout une histoire simple que d’expliquer à la patiente, mais surtout à sa famille que les symptôme, somme toute minimes en regard de la pahlutôt contents.. Comment faire comprendralors que non seulement nous n’avons pas de médicament miracle, mais que la situation nous satisfait plutôt. . le médecin a la connaissance de l’évolution potentielle , face à une maladie est grave, potentiellement pouvoyeuse de troubles autrement plus sévères… 
Pour autant, nous ne savons pas enrayer la progression, ni éviter l’aggravation. Ce qui apparait à certains patients, mais surtout à leurs proches, comme une incompétence médicale.
Nous voyons ce que ça pourrait être pire, alors que l’intéressé voit qu’avant c’était mieux. Et son permanent désir est de retourner à cet état de mieux, car il s’y sentait en équilibre.

Un commentaire sur “no symptome

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  1. C’est l’instinct de survie qui pompe le plus d’énergie à l’être vivant, cette opposition à toute rationalité et logique intelligente, mais il faut ajouter la peur … qui elle est domptable. J’ai toujours pensé que psys et médecins devraient travailler main dans la main. Il me semble que l’on y vient doucement. Bon courage dans ce quotidien épuisant , j’en conviens .

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