Mon père est parti l’année dernière
Ma marâtre, sa femme, avait tout manigancé pour piquer les biens et le quelque argent qui auraient pu nous revenir
J’aurais aimé hériter quelque chose de mon père
J’ai l’impression de demander la lune en écrivant ça
Presque d’être une voleuse d’avoir seulement espéré ça
Il ne nous avait rien donné de son vivant non plus, pas d’aide matérielle, ni morale, ni m’orale d’ailleurs
Ce cadeau d’argent, je suis sure qu’en m’en rendant la vie plus aisée
Il m’aurait un peu aidée à supporter le fardeau de mon mari handicapé
Je suis fatiguée d’avoir à faire vivre toute ma famille,
Je m’use
Et je vois mon mari, handicapé certes, mais entouré, choyé, facilité,
Qui s’économise, en se complaisant dans toutes les facilités
Issues de la force de mon énergie et de mes forces pas tranquilles
J’aurais voulu avoir un peu d’argent qui vienne du ciel comme ça
Cela m’aurait permis de voir l’avenir plus facilement
La retraite du mari qui approche à 400 euros par mois
Quelque part, je vis une vie gâchée
Celle de l’aidant
Celle qui n’a jamais le beau rôle
Qui se plaint alors que c’est l’autre qui est malade et handicapé
je suis en train de m’épuiser
à petit feu
Physiquement, mentalement
Et émotionnellement
Je viens de finir de lire tout votre blog. Ca m’a pris deux jours mais c’était… instructif. Je sens tant de colère dans vos mots, c’est terrible… Colère dirigée un peu contre tout le monde, vous y compris. Admettons, je ne vais pas juger ça, je n’ai ni les armes pour, ni l’envie de le faire. N’étant ni psy, ni médecin, je ne peux que vous dire deux choses : 1 vous avez mal, ça se sent, ça se lit. Et si un jour, au lieu de soigner les autres (parfois en grognant contre eux), vous pensiez à vous soigner, vous ? Réapprendre à vous aimer, ce ne serait pas du luxe, j’ai l’impression… En plus, vous n’avez pas l’air si insupportable, hein… 🙂 2 Etre aidant en en venant à ne plus supporter l’aidé, c’est malsain. Le cercle vicieux, ça se brise… même si c’est infiniment compliqué. Allez ma ptite dame, haut les coeurs.A moins que vous ne vouliez vous retrouver chez un gastro peu compatissant à vous plaindre de maux de ventre fluctuants ?
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Merci pour votre lecture attentive, Sophie, et vos conseils avisés Réapprendre à s’aimer ce n’est facile que sur le papier. Pour cela il faut du temps, de l’envie aussi. Quand à ne laisser tomber l’aidé, oui, j’en meurs d’envie. Mais derrière cela, il y a encore un enfant de 13 ans dont le père est dans cet état depuis ses 5 ans, et je ne peux ni ne veux lui faire « encore » ça. Et parfois, effectivement, toutes ces impasses donnent envie de crier, de se libérer. Sur ce blog, dont aucune personne proche ne connait l’existence, et qui est mon jardin secret à moi. Curieux, n’est ce pas, comme jardin « secret » d’ailleurs
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Courage!
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Ai-je dit que c’était facile, de s’aimer ? A moins d’être complétement saoule, je ne pourrais jamais avancer ça. Quant à l’envie… Le fait d’avoir ce jerdin secret, qui est si secret qu’il est accessible à des inconnus, donne le ton : quelque part, vous l’avez, ce désir. Et croyez-vous sincèrement que vous détruire à petit feu aidera votre enfant ? Il a perdu un morceau de père, vous lui faites perdre un morceau de mère… C’est sûr, c’est égal, comme ça. Mais m’est avis qu’il préférerait vous voir sinon heureuse, du moins soulagée.
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Malheureusement je ne saurais quoi faire pour t’aider M.L, alors si tu le veux bien, je t’envoie tout mon soutien et mes pensées, et je te l’ai déjà dit, toute mon admiration. Si il y a quelque chose que je puisse faire, je veux que tu le dises. Je t’embrasse.
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coco, lis ce que j’écris après et trouve le bonheur d’abord, du boulot ensuite !!!
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J’ai le même souci avec mon fils, que je porte à bouts de bras, dans une pathologie à laquelle je ne comprends rien et ce ne sont pas nos chers confrères qui m’éclairent……..J’entends tout et son contraire, le traitement parma est en contradiction avec les discours tenus. Les psychiatres sont puants, hautains (est ce pour masquer leur incompétence) et pire que tout; menteurs. Je me fais traiter de parano, je suis la mère donc celle qui est à la source de tous les maux car la chappe Freudienne pèse encore son poids en plomb. Depuis que mon fils est hospitalisé, c’est moi qui rencontre les médecins et aucun n’a demandé à voir le père. Je m’en suis étonnée et la réponse a été « si il veut nous voir c’est à lui de nous contacter ». J’ai du mal avec cette branche de la médecine qui renvoie toujours la responsabilité ailleurs sous le prétexte de responsabiliser les gens eux mêmes. Le remplaçant du psychiatre en titre (malade, grippe) m’a même dit Vendredi de carrément le laisser tomber, en évoquant le fait que peut être une petite expérience SDF lui ferait du bien et provoquerait le déclic. Dommage qu’aucun n’ait le courage d’entériner ses propos à l’écrit…. En attendant, le fait d’être minée, sapée au jour le jour, je connais. Et pourtant je ne me plains pas. J’ai quitté une ordure valide (quelle chance!!) et je vis une relation très épanouissante avec mon compagnon actuel. Quand il s’agit de son enfant, même si la douleur est forte, la question de la séparation ne se pose pas, à mon avis, et c’est plus facile. Il n’y a pas de choix cornélien et culpabilisant à faire. Votre vie est dure et je l’ai entendu. Amitiés
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