A force d’être perfusé d’informations contradictoires,
Tu as un peu renoncé, tu n’y comprends rien, tu ne veux plus savoir,
Tu ne sais plus quelle attitude adopter,
On comprend, car les info sont plutôt embrouillées,
Dois tu, chez toi, rester le mois de mai entier
Comme dans une bulle, encore confiné,
Ou bien sortir en te persuadant que cette histoire de Covid,
Te parait finalement une sorte de coquille vide,
Un truc informationnel,
En pratique totalement irréel,
Tu te souviens qu’en mars, un masque il ne fallait pas porter
Et on t’affirme qu’en mai, un masque est obligé ?
Oui, c’est ainsi et nous, médecins, on est désolés,
C’est notre devoir de te rappeler
Que les recommandations ont évolué
En n’y prêtant pas assez attention, c’est ta santé que tu vas risquer.
A force d’avoir eu peur de sortir,
Une fois dehors soudain la liberté t’attire,
Tu te sens d’un coup plus léger, comme libéré de l’anxiété,
Tu te persuades que le virus c’est sur un autre qu’il va sauter.
Mais nous les médecins on se doit de te rappeler,
Quand tu rencontres un humain,
Qui a l’air souriant, et parfaitement sain,
Tu croises en réalité
Toutes les personnes que dans les 3 dernières semaines il a fréquentées,
Et tu ne sais pas s’il s’est protégé,
Ou bien si de l’invisible virus vers ton nez il est en train de postillonner.
Alors nous, médecins, on est désolés de te rappeler
Qu’en imaginant
Que ton interlocuteur n’est pas contaminant
C’est ta santé que tu vas risquer.
Si en mai tu es assis sans masque avec tes copains au bord d’un canal,
En juin tu risques d’aller mal.
Si en mai tu es collé à un inconnu dans un parc,
En juin tu risques d’en garder quelques marques.
Si en mai, tu organises un grand barbecue
En juin, vous serez peut-être plusieurs à l’avoir dans le c…
Si en mai tu fais la queue chez MacDo ou chez Zara,
En juin tu risques de passer le mois en réa.
Quand tu rencontres une personne,
Même si elle a une bonne allure,
Concernant ses poumons, tu ne peux pas être sûr,
Alors, sors, discutes, mais n’écoutes pas ta petite voix ni ces crétins,
Qui te disent qu’un masque ne sert à rien,
Sors, discutes, mets et gardes ton masque, ne le tripotes point,
Vois tes copains
Mais restes à plus d’un mètre au moins,
Bois par-dessous le masque avec une paille.
En faisant cela, tu participeras à ce que le virus plus vite s’en aille !
Car ce n’est hélas pas pendant ton enfermement,
Que le virus s’est éclipsé subitement.
Et nous, médecins, on est désolés de te rappeler
Qu’en imaginant
Que ton interlocuteur n’est pas contaminant
C’est ta santé que tu vas risquer.
Surtout n’oublies pas 2 informations essentielles :
Pour se protéger d’un virus qui saute de l’un à l’autre avec ses petites ailes,
Il faut se mettre une porte devant le bec,
Avec un masque propre et sec,
Mais aussi ne pas poser sur ta figure tes mains virussées,
Alors, laves tes mains et sois bien rusé
Tu les laves avant d’entrer,
comme fait un docteur avant de t’examiner,
mais, surtout, tu les laves ou désinfectes une fois que tu sors des magasins,
au cas où, sur un virus par un autre ici oublié,
Tu aurais posé sans le vouloir,
Mais surtout sans le savoir,
Et même sali avec des gants que tu as mal retirés, tes proprettes petites mains.
Parce que nous, médecins, on est désolés de te rappeler
Que si tu n’as pas capté
Qu’il te faut un masque et des mains lavées
C’est ta santé que tu vas risquer.
En mai, maintenant que tu es déconfiné,
Peut-être que ton désir le plus profondément ancré
Est en fait d’être enfin infecté,
Afin, une fois pour toutes d’être débarrassé,
Dans ce cas,
N’oublies pas,
Que tu n’as pas envie de contaminer
Tes parents, grands-parents et autres personnes aimées,
Et qu’en ce sens, tu n’engages pas que ta propre santé.
Tu as des responsabilités
Alors nous, médecins, on est désolés de te rappeler
Qu’en imaginant
Que tu ne peux être ni contaminé ni contaminant
C’est ta santé et celle de ceux que tu aimes que tu vas risquer…
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