les codes ont changé ?

C’est moi qui ai changé ?

Ou bien certains codes, comme j’en ai souvent l’impression, et en particulier ceux du respect des uns envers les autres dans de multiples domaines ?

Qui saura m’expliquer plein de situations qui me laissent perplexe ?

1) Des confrères médecins se traiter publiquement de manière honteuse, qu’on soit pas d’accord est une chose, qu’on insulte et menace en est une autre

2) Des médecins marchant à pieds joints sur le secret médical en allant consulter les dossiers de politiques qui ont droit autant que les autres à ce secret, le serment d’Hippocrate à cet égard n’est pas un serment d’hypocrite

3) Il me manque totalement un code de compréhension face à quelques médecins et autres professionnels de santé prêts à abandonner leur patientèle, leur poste hospitalier, à cesser de travailler, juste par refus d’une obligation légale. Car la médecine ne se fait ni en horaire de bureau, ni en liberté de faire ce que l’on veut. C’est tout de même  un métier qui sous-entend malgré tout une certaine disposition au service de l’autre

4) Un code m’a certainement totalement échappé, c’est celui du Conseil de l’ordre des médecins

Je croyais que le conseil de l’ordre devait être un interlocuteur quotidien et proche, une vraie autorité régulatrice chargée de discipline mais aussi d’organisation de services communs, et garant d’une vraie confraternité. Pas seulement une confraternité consistant à fermer son clapet quand on a connaissance de dysfonctionnements au motif que le code de déontologie interdit de dire du mal de confrères qui vous attaqueront en retour pour « non-confraternité », et gagneront…

J’ai bien constaté maintenant dans le milieu médical qu’être lanceur d’alerte est bien plus dangereux que de ne rien dire ou faire.

Une chose est désormais évidente : L’inertie de l’ordre a rendu inerte la profession, bloquant toute forme de réaction et de  réactivité. Du coup, l’inertie de l’ordre est à l’image de la désorganisation de la profession, depuis des mois l’ordre prouve quotidiennement que sa lenteur, voire sa non-réactivité et son silence sur les vrais problèmes sont des  règles absolues, et laisse dire et faire des personnalités toxiques sans que l’on puisse les empêcher de pourrir l’ambiance déjà pas simple de la pandémie.

5) Chez les patients, Il me manque le code de ceux qui viennent insulter les médecins au moment du vaccin après les avoir encensés pour leur implication massive dans la prise en charge épidémique. Affirmer que l’on sait mieux qu’un professionnel de santé quand on dispose d’une information relayée par un groupe Facebook dont on ne connait pas le pedigree des meneurs et les raisons financières et tactiques des objectifs est proprement saisissant.  

Il doit me manquer aussi le code de l’irrespect de certains patients. De ceux qui savent tout, exigent d’être soignés selon leurs propres critères, à ceux qui quotidiennement manquent des rendez-vous sans prévenir, c’est une accumulation d’absence de souci de l’autre, et de ce qu’il est et pense.

6) En ce domaine, j’ai zéro codage… quel est le code de ceux qui suivent les  gourous, avalent n’importe quelle contre-vérité, auto-laminent et laissent manipuler leur esprit critique

Qui les conduit à un raisonnement inattendu : d’un côté, ils refusent un vaccin largement diffusé et ayant fait preuve de son innocuité, et de l’autre côté, ils réclament à grands cris de pouvoir gober des cocktails de médicaments considérés comme hasardeux par la large majorité des scientifiques.

Normalement, ces complotistes, comme les autres, ont aussi des capacités de recul et de réflexion.  Mais après une bonne dose d’injection de réseau social bien chargée de discours anesthésiant leur réflexion, hop… leur code est en pratique d’être convaincus mordicus que leur minorité a raison contre la grande majorité planétaire, et que la raison est dans leur camp.

  • Pendant longtemps, j’ai fait de l’information médicale , maintenant, je lutte contre la désinformation

7) En politique, je ne suis pas terrible de base, j’ai jamais vraiment eu le code (peut-être qu’il n’y en a pas, c’est pour ça ? ).  Il doit me manquer une clé de compréhension du politique

Néanmoins, J’ai toujours pensé que le politique avait à cœur de gérer la « Cité », et était animé, comme les médecins, d’une forte dose d’altruisme

  • Et la, je vois … Mme Taubira, une femme parait-il estimable, s’arrêter à son sentiment personnel pour ne pas inciter les guyanais à la vaccination
  • Ou le Dr Martine Wonner manifester contre les décisions du gouvernement avec son écharpe d’élue sur le dos
  • Ou encore Mr Montebourg en campagne expliquer qu’on aurait du donner les bons traitements dans le Covid
  • Et j’en passe,

8) Ai-je mal intégré les codes des fondements de la société ?

Je vois bien que la société laisse tant de chômeurs et de gens désœuvrés, qui ne savent pas à quelle porte frapper, qui ne savent pas ou plus comment gérer leur vie.

Mais pour autant, je ne comprends pas que l’on vive dans un monde ou toute obligation sociétale est considérée comme de l’autoritarisme, de la contrainte, voire du nazisme. Une époque ou le refus de certaines obligations consiste à fracasser les biens des autres et les mobiliers de l’espace urbain partagé

9) Ai-je manqué le code de la liberté en société ?

  • Quand Je ne comprends plus pourquoi les gens ne comprennent pas
  • Que leur liberté s’arrête là où commence celle des autres

10) Quand à l’environnement, que je protège comme je peux à mon petit niveau, il doit me manquer beaucoup de codes.          

A l’heure ou ce mot est sur toutes les lèvres, et l’objet de tant de réflexions, expliquez-moi pourquoi dans la vie de tous les jours, on marche sur les masques trainant dans la rue, et sur les bouteilles en plastique après une manifestation écologique ?

Je ne comprends pas que les gens se disent inquiets de l’avenir de la planète, mais ne soient pas plus soigneux de leur environnement proche. Qu’on soit riche ou pauvre n’y change normalement rien. De son environnement, on a normalement vocation à prendre soin, et notamment quelle est la justification de laisser un tel chantier après un week-end dehors en sortie de déconfinement ! (photo en mai 2020)

En revanche, il y a un code qui me reste familier,  qui est mon crédo. S’occuper des autres. Je l’ai toujours fait au max, professionnellement et personnellement. Néanmoins, la période troublée que nous traversons me fait réaliser que le fort besoin des gens de se voir pris en considération, accompagnés, aidés, est potentiellement un piège qui peut conduire au meilleur comme au pire

Beaucoup de gens attendent une main tendue, voire un guide sur leur difficile chemin, mais attention, car ils sont prêts à saisir la première main qui vient vers eux

Alors il faudrait qu’ils aient un code:

Se méfier de celui qui parle plus haut, plus fort, qui est plus péremptoire, car il peut être un intégriste, un chef de bad clan, un gourou,

Et que sont prêts à le suivre bien trop de gens , qui cherchent seulement une direction à prendre, une cause à défendre qui les fasse sortir de leur solitude et juste entrer dans la chaleur d’un groupe, même si cela les mène à une impasse relationnelle et sociétale, de laquelle dont il leur faudra ensuite apprendre, douloureusement peut-être, à faire demi-tour pour revenir vers une plus tangible réalité, compatible avec leur vie quotidienne.

La vraie réalité est une question : est-ce que c’est moins bien maintenant qu’avant, est-ce que les règles étaient mieux respectées, les gens étaient t’ils plus épanouis ?

Qu’est ce qui a changé ? les codes ou mon âge ?

3 commentaires sur “les codes ont changé ?

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  1. Les codes n’ont pas changé. En prenant de l’âge, on ouvre les yeux, c’est tout.
    On réalise que l’éducation à la pensée critique ou au respect d’autrui n’est pas faite partout et que le plastique omniprésent rend les déchets moins dégradables qu’avant. Et, qu’on a évolué sous serre, dans une bulle de quiétude , flottant sur un océan d’iniquité.

    Aimé par 1 personne

  2. « Qui les conduit à un raisonnement inattendu : d’un côté, ils refusent un vaccin largement diffusé et ayant fait preuve de son innocuité, et de l’autre côté, ils réclament à grands cris de pouvoir gober des cocktails de médicaments considérés comme hasardeux par la large majorité des scientifiques. »

    C’est donc bibaire chez vous: vaccin sans effets secondaires indésirables ( vraiment ?) et ivermectine ou azithromycine dangereuses?

    J’aime

    1. Le vaccin n’a pas d’effet secondaire grave démontré, en revanche, il a un effet positif clairement démontré, surtout maintenant que l’on a du recul : il protège contre les formes sévères.
      On peut continuer à être contre le vaccin quelles que soient les preuves de son intérêt. Ce qui semble être votre point de vue, c’est fou comme les gens qui ont décidé d’avoir un point de vue erroné et alimenté par des groupes fermés et hermétiques au raisonnement, sont incapables d’évoluer dans leur réflexion quoi qu’on leur explique.
      Pour les autres molécules, elles n’ont surtout aucun intérêt dans le Covid, mais en ont certes dans les maladies qu’elles sont en réalité destinées à soigner.

      J’aime

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