Chicalleries dignes d’une cour de récréation, luttes clandestines ou pas pour la notoriété, clans, petits chefs, petites parcelles de pouvoir, font le quotidien des échanges et interactions. Sous la convivialité apparente, se glissent des savonnettes. Malgré l’estime des uns pour les autres, les rivalités ne peuvent s’empêcher de baliser le chemin.
A de nombreuses reprises , j’ai pu remarquer la fierté de celui qui a une information importante avant les autres. Il peut alors la diffuser, armé de cet air à la fois supérieur et détaché des contingences, qui fait celui de l’homme dans la confidence du pouvoir. Que le pouvoir soit petit, que l’information donnée soit de peu d’importance, ce n’est pas l’essentiel. L’essentiel est de détenir cette parcelle de savoir et de le faire savoir pour paraître important aux yeux des autres, donc à ses propres yeux
Comment juge t’on ceux avec qui l’on travaille au quotidien. Pas à l’aune de leur travail réussi, mais le plus souvent au contraire à travers ce que l’on juge insuffisamment fait, mal produit , critiquable. La critique, un sport national dans l’entreprise, non ?. Avec toujours cette pensée finale, celle de s’estimer soi-même irréprochable et incritiquable. Or, comme disait Sacha Guitry: » si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d’eux, ils en diraient bien davantage »
Cette citation est un sésame. A garder en mémoire.. . Dès lors que je trouve l’autre nul, désagréable, que je juge ses interventions et ses critiques inutiles, il est vraisemblable qu’il raisonne exactement de la même manière à mon propos. Se souvenir de cela permet alors de calmer le débat, et de le remettre à un niveau d’importance approprié.
On tombe néanmoins facilement dans le gouffre de la critique facile, on y est même aspiré par l’exaspération que déclenchent les mesquineries quotidiennes de ceux que l’on cotoie. Surtout quand la position de chef implique que l’on soit réceptacle de ces critiques. Pris à parti , on en devient facilement juge.. . Parce que les autres attaquent sans cesse, les coups sont certes petits, mesquins, mais infatiguablement répétés. Comme celui qui vient de m’écrire d’une plume acerbe et offensée que j’ai commis une erreur dans un texte le concernant. En omettant de se rappeler que je lui ai transmis à 2 reprises le texte pour corrections avant son envoi définitif. Ces petites chicaneries quotidiennes sont terriblement usantes, et font facilement tomber le débat dans des échanges ridiculement dépenseurs d’une inutile énergie.
Je décide de me souvenir de cela à tous les instants , de ne pas (plus) me laisser entrainer vers le puits sans fond de la récrimination et de d’élever le débat face à ces coups de force bassement répétés.
Suis je dans un jour de bonne résolution ?
Alors je vais aussi remplir et classer tous les papiers en retard, payer les factures, et m’occuper des vacances…
je m´en souviendrais 🙂 Merci pour le sésame et l´article 🙂
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Bonjour, si au niveau des médecins ça se passe ainsi (j’ai travaillé en tant que secrétaire pour un médecin et je vois tout à fait ce que vous voulez dire) alors imaginez au niveau du petit personnel ce que ça doit être ;-)Bonne continuation !
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