La première chose qui me frappe, c’est l’accompagnement de sa mère, présente à son chevet quand je suis venue. Cette mère s’occupe de ce grand gaillard (ou du moins ce qui a du être un gaillard, avant la toxicomanie), comme s’il était encore – ou à nouveau- un petit enfant, son petit enfant. Ses rapports avec ce fils n’ont pas du être faciles tous les jours, et maintenant qu’il est entièrement à elle, elle le couve comme elle a toujours du rêver de le faire. Pauvre maman qui voit son enfant dans cet état, je la plains vraiment. Fut-il adulte, en tous cas on réalise combien il reste son bébé.
Le problème que l’on me posait pour ce malade est celui de son alimentation. Il ne mange pas, et se dénutrit.
J’ai beau être une spécialiste de la dénutrition, sauf miracle, je ne vois pas trop comment on pourrait le requinquer, ce pauvre homme.
Par contre, j’ai trouvé facilement comment on pouvait le faire manger plus et mieux: il n’a pas de dents pour macher…et on lui sert des repas normaux. Pain, viande … Par conséquent il ne mange que la soupe et le yaourt, ce qui comme on le sait, n’a jamais fait grossir personne ! Macher sans dents quand on est dans un tel état d’épuisement, même en rêve, ce n’est pas envisageable
Prescription: repas mixés et enrichissement en poudre de protéines.
10 ans d’études, c’est une chose. Mais le bon sens paysan reste essentiel aussi à la pratique d’une médecine dimensionnée à l’état du patient.
bon jugment sur son besoin de purée passe un beau Week-end bisouxxx Sarah
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Vraiment ce n’est pas facile de manger sans les dents.
Toujours la soupe et les yaourts ra le bol.
J’ai du faire des implants et j’attends.
Vivement mes dents d’ici 6 mois.
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